Algérie : La mobilisation de la France face à la condamnation de Boualem Sansal

La France se « mobilise, détermine et engage » contre la condamnation de Boualem Sansal, a affirmé Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, sur le réseau social X. « Il ne sera jamais seul. Un geste d’humanité est nécessaire et attendu », a-t-il ajouté, après sa rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune à Alger.

Lors de cette visite, le ministre a exprimé la volonté de « tourner la page des tensions » pour bâtir un partenariat équilibré entre la France et l’Algérie. « Nous reprenons notre coopération dans tous les domaines », a-t-il déclaré, marquant la fin de plusieurs mois de crise entre les deux pays.

Boualem Sansal, écrivain algérien naturalisé français, a été condamné à cinq ans de prison en mars dernier. La France poursuit ses efforts pour obtenir sa libération. En avril, Emmanuel Macron a sollicité un geste de clémence de la part de l’Algérie. Il est rapporté que Sansal, arrêté en novembre, a fait appel et qu’un nouveau procès est prévu.

L’affaire Sansal s’inscrit dans un contentieux profond entre la France et l’Algérie, incluant notamment des questions coloniales et d’archives. Le différend s’est aggravé avec la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, menant à des tensions diplomatiques en 2024.

Récemment, la situation a été exacerbée par l’emprisonnement de Sansal et l’expulsion de migrants algériens. Ces événements ont suscité des réponses vigoureuses de ministres français tels que Bruno Retailleau et Jean-Noël Barrot, prônant un « rapport de force ».