Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé sa vive préoccupation concernant la condamnation à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie. Il a déclaré être «vivement choqué par sa condamnation en première instance, à 7 ans de prison », qualifiant la peine d’« extrêmement lourde ». Le ministre a rappelé que la France soutient M. Gleizes « depuis le premier jour » de son arrestation en 2024.
Parallèlement, M. Barrot a également dénoncé la condamnation en appel à cinq ans de prison de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Il a qualifié cette condamnation d’« incompréhensible et injustifiable », plaidant pour sa libération et ses soins médicaux, compte tenu de son âge et de son état de santé. « Aujourd’hui, alors que la procédure est arrivée à son terme, les autorités algériennes sont face à un choix, celui de la responsabilité, de l’humanité et du respect permettant à notre compatriote d’être libéré et soigné en tenant compte de son état de santé et de son âge », a-t-il déclaré.
Christophe Gleizes a été reconnu coupable d’« apologie du terrorisme » et de « possession de publications à visée de propagande nuisant à l’intérêt national ». Il lui est également reproché d’avoir utilisé un visa touristique au lieu d’un visa presse pour entrer en Algérie. Ces condamnations interviennent dans un contexte de tensions accrues entre la France et l’Algérie, exacerbées par des différends sur le Sahara occidental et les questions migratoires. La France a déjà exprimé son profond désaccord concernant cette condamnation.
Comme le souligne une source, ces affaires judiciaires s’inscrivent dans un contexte de tensions récurrentes entre Alger et Paris, marquées par des différends mémoriels et politiques. La condamnation de Boualem Sansal, similaire à celle de M. Gleizes, illustre les défis diplomatiques liés à la liberté de la presse. L’avocat de M. Gleizes a annoncé son intention de faire appel de la décision.