AHDIS lance une campagne de sensibilisation pour mieux gérer les avoirs criminels

L’Action Humaine pour le Développement Intégré au Sénégal (AHDIS) a inauguré, mardi 20 mai, une campagne nationale visant à sensibiliser et mobiliser les organisations de la société civile sur la question cruciale du recouvrement et de la gestion des avoirs criminels. Lors de cet événement, organisé en partenariat avec le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), l’accent a été mis sur l’importance de traiter ce sujet au Sénégal.
Amacodou Diouf, président de l’AHDIS, a déclaré que cet atelier intervient à un moment décisif pour le Sénégal, récemment retiré de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI) en octobre 2024. Cette reconnaissance des efforts menés contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ne doit pas faire oublier les défis restants liés au recouvrement et à la gestion des avoirs criminels. « L’organisation de cet atelier intervient à un moment charnière de l’histoire du Sénégal. […] nous lançons aujourd’hui une campagne nationale visant à mobiliser l’ensemble des organisations de la société civile autour de ces enjeux cruciaux » a-t-il affirmé.
L’initiative ambitionne d’associer les organisations de la société civile des régions de Dakar, Louga, Thiès, Kédougou et Kolda à travers un travail collaboratif en vue d’élaborer et de diffuser des messages clés. Diouf a souligné que leurs connaissances du terrain et leur capacité à dialoguer avec les décideurs locaux représentent des atouts essentiels pour l’efficacité de l’action engagée par l’AHDIS.
Par ailleurs, les propos d’Aliou Niokhor Diouf, représentant de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), sont repris par le journal Sud Quotidien. Selon lui, la dynamique de sensibilisation initiée par l’AHDIS est opportune et permet d’informer les populations sur le rôle des institutions publiques dans la gestion des avoirs criminels. « […] il est extrêmement important que les populations comprennent ce que nous faisons, comment nous le faisons parce qu’en définitivement nous le faisons pour eux », a-t-il souligné.
Ce point de vue a été renforcé par Mor Ndiaye, directeur général de l’Organisation Nationale pour la Répression de l’Acquisition Criminelle d’Avoirs (ONRAC), qui a insisté sur le fait que le recouvrement des biens est crucial dans la lutte contre le blanchiment de capitaux. Mor Ndiaye a affirmé que « toute la finalité dans la lutte contre le blanchiment de capitaux c’est en définitive le recouvrement des avoirs ».
La rédaction de cet article s’inspire de l’article initialement publié par nos confrères de Sud Quotidien, reflétant l’importance de cet atelier pour faire avancer les politiques publiques autour de la gestion des avoirs criminels.