Afrique du Sud : Débondé électoral pour le parti de Ramaphosa

Alors que le décompte des voix des élections générales de mercredi en Afrique du Sud est quasiment terminé, avec 97,7% des bulletins dépouillés, les résultats montrent un désamour amplifié des électeurs pour le parti au pouvoir.
Le Congrès national africain (ANC) reste le premier parti du pays, mais est sévèrement sanctionné : la formation de Cyril Ramaphosa n’obtient que 40% des suffrages. Cette chute le fait perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, une première depuis la fin de l’apartheid.
RFI rapporte : « Il n’y a plus de doute : les Sud-Africains ont bien décidé de sanctionner le parti dans les urnes, déçus par la situation économique, des inégalités immenses, et un taux de chômage qui touche un tiers de la population ».
L’ANC est également menacé de perdre sa majorité absolue dans plusieurs régions, alors que le pays votait pour des scrutins provinciaux. Parmi les raisons de cet affaiblissement figure la défection de son ancien président, Jacob Zuma, qui a quitté l’ANC en décembre pour fonder le parti MK.
De l’ombre à la lumière, la formation dissidente de Zuma a réussi l’exploit de devenir la troisième force politique d’Afrique du Sud, malgré une structure organisationnelle limitée et une campagne principalement centrée sur la figure de Jacob Zuma.