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Afrique du Sud : Défis et incertitudes pour les élections générales

Afrique du Sud : Défis et incertitudes pour les élections générales

Dans un contexte social marqué par le chômage, la corruption, la pauvreté et la criminalité, les électeurs sud-africains étaient appelés à voter ce mercredi 29 mai pour élire leurs députés. Ces élus désigneront ensuite le président de la République.

Trente ans après les premières élections démocratiques de 1994, qui ont vu Nelson Mandela accéder au pouvoir, le paysage politique a considérablement évolué. Les sondages montrent un déclin notable de la loyauté envers les partis politiques, selon Jan Hofmeyr, responsable de recherches à l’Institut pour la justice et la réconciliation, cité par RFI.

Cette élection voit 52 partis se disputer 400 sièges de députés, dont quatre têtes de liste. Le Congrès national africain (ANC), mené par le président sortant Cyril Ramaphosa, espère obtenir entre 40 et 45 % des suffrages, d’après les sondages d’Afrobarometer.

Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), regroupant une coalition de divers partis, vise à détrôner l’ANC en dénonçant la corruption, le manque de développement économique et le chômage. Les derniers sondages prévoient qu’il pourrait recueillir entre 20 et 22 % des voix.

Les Combattants pour la liberté économique (EFF), parti radical de gauche dirigé par Julius Malema, mettent l’accent sur des réformes radicales telles que la redistribution des terres et la nationalisation de secteurs clés pour réduire les inégalités. Il pourrait obtenir entre 10 et 12 % des suffrages.

Le parti uMkhonto we Sizwe (MK), fondé par l’ancien président Jacob Zuma, suit de près avec une estimation de 8 à 9 % des voix.

Malgré son statut de première puissance industrielle du continent, l’Afrique du Sud reste l’un des pays les plus inégalitaires au monde, selon la Banque mondiale. L’économie nationale peine à se stabiliser après trois décennies post-apartheid.

Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une crise électrique sévère, provoquant des coupures pouvant durer jusqu’à douze heures par jour. De plus, la criminalité atteint des niveaux records, avec un meurtre enregistré toutes les 18 minutes et un viol toutes les 11 minutes, d’après les statistiques de la police.

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