L’envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a exprimé, mardi, la nécessité de rendre des comptes pour les pertes de vies civiles causées par une frappe aérienne américaine au Yémen. Cette attaque a ciblé un centre de détention dans la province de Saada, entraînant la mort de 68 migrants africains.
La chaîne Al-Masirah Tv, contrôlée par les Houthis, a rapporté que l’attaque avait également blessé 47 personnes, en citant des responsables locaux de la défense civile. Hans Grundberg a fait part de sa profonde préoccupation concernant l’incident, posant des questions cruciales sur la protection des civils. « Je suis profondément alarmé par la frappe aérienne sur un établissement carcéral à Saada, qui aurait fait des dizaines de victimes parmi les migrants détenus », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Il a ajouté accorder une attention particulière aux déclarations des États-Unis qui affirment mener une enquête sur cet événement tragique. L’envoyé spécial de l’ONU a insisté sur l’urgence pour toutes les parties prenantes de protéger les civils et d’établir les responsabilités pour chaque perte humaine.
En parallèle, Al-Masirah Tv a mentionné que des frappes américaines avaient visé plusieurs districts à Sanaa, tels que Bani Matar et Al-Husn, ainsi que dans les provinces de Saada et d’Al-Jawf. L’agence de presse Saba des Houthis a confirmé ces actions, précisant que Sanaa avait subi des bombardements américains à l’aube. Aucun bilan précis des victimes ou des dommages occasionnés n’a été fourni, et les autorités américaines n’ont émis aucune déclaration officielle à ce sujet.
Selon les Houthis, les États-Unis ont réalisé environ 1 200 frappes aériennes au Yémen depuis le 15 mars, causant la mort de plus de 225 civils, principalement des femmes et des enfants. Cette information a été relayée dans le cadre d’un article initialement rapporté par nos confrères de l’agence Anadolu.
