Visite polémique en Algérie : Imam Dicko solde ses comptes avec le régime malien

Après deux jours de polémique au sujet de sa visite en Algérie et sa rencontre avec le Président Algérien, Cheikh Imam Mahmoud Dicko brise le silence et apporte des détails sur son voyage non béni par la junte au pouvoir au Mali.
Le séjour récent de Imam Dicko à Alger fait polémique au Mali, alors que c’est la suspicion généralisée entre les deux pays, jadis alliés contre le terrorisme. L’audience accordée par le Président algérien au patron des Touregs et à celle de Cheikh Imam Mahmoud Dicko et le rappel de leurs ambassadeurs respectifs ont fini de tiédir leurs relations.
Imam Mahmoud Dicko, dans ce méli-mélo, traité de traître, se lave à grande eau, et jure affirmant dans sa réaction, prenant Dieu à témoin, qu’il ne « trahirait jamais son pays, car tout ce qu’il possède lui est redevable ».
Ce dont il s’agit, avance t-il, « le Président algérien, ayant construit la 3e plus grande mosquée au monde après celles de La Mecque et de Médine, un centre de réflexion aussi pour les chercheurs et les savants du monde, afin de trouver des solutions aux crises multidimensionnelles, a voulu me réserver une place. Il a aussi abordé, poursuit-il, le dialogue entre autorités maliennes et rebelles pour trouver un terrain pacifique, car, dit le Président algérien, » nos deux pays sont frontaliers. De plus, ce sont les mêmes peuples qui se trouvent au nord du Mali et au sud de l’Algérie, et rien ne peut toucher le Mali sans que les retombées ne se fassent sentir sur l’Algérie. Nous ne voulons pas qu’ils pensent que nous sommes ennemis. »
Entre autres, le guide religieux malien a aussi accusé ses contempteurs, l’accusant de « conspirer avec les rebelles contre le Mali, cherchant à me tendre un piège pour compromettre ma crédibilité auprès des Maliens ».
« Après l’entretien avec le chef de l’État, j’ai été interviewé par des journalistes, abordant les relations entre nos deux pays. Cela a déplu aux autorités car j’avais réussi à déjouer leurs pièges.
« Cela les a irrités, les poussant à interpeller l’ambassadeur algérien pour protester, en arguant que son président avait reçu une personne hostile à la transition mais non aux autorités de la transition.
« Quel tort ai-je pu causer à ceux qui dirigent actuellement le Mali ? Certains individus ont tout fait pour semer la discorde entre moi et les dirigeants successifs du pays », a martelé, dans son long pamphlet, Cheikh Imam Mahmoud Dicko.