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Viols et meurtres répétitifs : Sommes-nous devenus des bêtes brutes ?

« Le temps du monde qui finit commence », déclarait le poète français Paul Valery lors de la seconde guerre mondiale, pour s’offusquer de la cruauté des tueries engendrées lors de cette guerre. Ce même cri du cœur pourrait être lancé sur les terres sénégalaises, pays pourtant réputé avoir une tradition de paix et de tolérance. En effet, les meurtres de Khady Diack Badiane à Louga et de Lotaly Mollet à grand Yoff devraient nous interpeller sur la nature humaine de l’homo-senegalensis : est-il devenu un loup pour son prochain ? Être capable d’une si grande horreur et de fureur montre à quel point l’homme peut être le pire ennemi de l’homme. Aucun mobile ne saurait justifier l’usage de cette brutalité animalière pour atteindre ses fins. La fin justifie les moyens, a-t-on l’habitude de dire mais si les moyens nous ôtent de notre humanité, et nous installent dans les profondeurs de l’ânerie et de la sauvagerie, mieux vaut ne pas atteindre cette fin. Tuer, violer pour arriver à ses fins sont des pratiques dignes des bêtes brutes. Ni l’Avoir, ni le Pouvoir encore moins l’Être ou le Paraitre qu’exigent une société pour exister avec fierté ne sauraient légitimer ce bain de sang qui ne cesse d’installer la psychose et la consternation au sein des populations.
Face à cette violence meurtrière, le citoyen ne peut naturellement qu’en vouloir aux insuffisances liées à la gestion de sa sécurité qui incombe à la police. Mais, il oublie sans doute que même au cœur de Washington des hommes meurent à coups de fusils chaque jour. Ainsi loin de justifier l’échec de cette police face à sa mission régalienne de protéger les citoyens mais juste pour dire qu’elle ne peut pas suivre chaque citoyen qui emprunte les rues les plus étroites et obscures de son quartier pour s’assurer que rien de mal ne lui arrive. Peut être si l’éclairage public conjugué à l’équipement de cette police et l’étude en profondeur et sans complaisance du profil des détenus à gracier devenaient une priorité des politiques, nous assisterions moins à des scènes de meurtres et d’agressions aussi cruelles et sauvages.
En outre, si chaque citoyen se réconcilie avec son humanité, ses valeurs patriotiques et citoyennes, qui exigent la tolérance, le sentiment et le devoir de vouloir du bien et de la protection envers son concitoyen, la société toute entière lui en sera reconnaissante et la vie deviendrait meilleure pour tous.
Ceux qui s’adonnent à ces actes criminels doivent être aidés à subir une thérapie adéquate aux maux dont ils souffrent pour épargner aux populations une vie de jungle où le faible est condamné à disparaitre.

Par Modou Aissa Séye
Professeur d’anglais à Kafrine

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4 commentaires

  1. Rambo

    Où étiez vous quand le gourou pédophile violeur et imposteur était défendu par des voyous jusqu’à sur les plateaux de télévision. Vous legalisez le viol et venez crier au loup après.


  2. Aboubacar Balde

    Depuis qu’on a créer PASTEF au Sénégal les femmes ne sont plus en sécurité et les biens des étrangers s’il arrive au pouvoir alors cherchez une maison au Mali ou en Guinée Bissau des maintenant


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