Violence lors des combats de lutte: Amsatou Sow Sidibé appelle à justice ferme et exemplaire contre les auteurs
Face à la recrudescence des violences lors des combats de lutte, la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (CNDH-S) dirigé par Amsatou Sow Sidibé recommande une suspension provisoire de cette discipline emblématique. Une position qui fait suite à l’annonce de la Police nationale mettant fin à la couverture sécuritaire des combats jusqu’à nouvel ordre.
Si la lutte est un patrimoine culturel profondément ancré dans la société sénégalaise, elle est aussi marquée ces dernières années par des débordements violents. La CNDH-S exprime ainsi sa préoccupation quant aux affrontements récurrents après les événements sportifs, mettant en péril la sécurité publique et la cohésion sociale. Dans un communiqué publié le 19 février 2025, la Commission rappelle que le sport est un droit fondamental, mais que son exercice ne doit pas se faire au détriment de l’ordre public et de la sécurité des citoyens.
Outre la suspension temporaire, la CNDH-S appelle à des réformes structurelles pour encadrer cette discipline et prévenir les débordements. Elle insiste sur la nécessité d’un dialogue urgent entre les pouvoirs publics, le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), les promoteurs et la société civile afin d’établir un cadre de gestion plus rigoureux. Elle recommande également des mesures strictes pour contrôler les flux de spectateurs, renforcer la sécurisation des accès et sensibiliser les supporters aux risques et responsabilités liés aux violences.
La Commission appelle enfin à une justice ferme et exemplaire contre les auteurs d’actes de violence afin d’endiguer l’impunité et d’assurer un climat plus apaisé autour de la lutte. Elle exhorte l’ensemble des parties prenantes à agir rapidement pour préserver ce sport traditionnel tout en garantissant la sécurité des citoyens. Reste à savoir si ces recommandations seront suivies d’effet dans un contexte où la lutte occupe une place centrale dans la culture et l’identité sénégalaises.
