Vers une Administration sénégalaise au Service du Citoyen (Par Cheikh Moubarak Wade)*

Vers une Administration sénégalaise au Service du Citoyen (Par Cheikh Moubarak Wade)*

La déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko lors de la finale du Gov’Athon 2024 à Diamniadio, mettant en
lumière l’urgence d’une réforme en profondeur de l’administration sénégalaise, mérite d’être saluée et
encouragée. En reconnaissant que « le plus grand défi des mois et années à venir est l’assainissement de notre
administration »
, le Premier ministre exprime une prise de conscience essentielle pour la transformation positive de
notre pays.
Cette ambition appelle à un changement profond des comportements à tous les niveaux de la société
sénégalaise. Une réforme réussie ne saurait se limiter à l’administration publique seule ; elle nécessite un
processus participatif impliquant toutes les couches sociales. En ce sens, il est impératif d’organiser, tel que
nous l’avons suggéré depuis 2013, des assises nationales des comportements, qui tireront leurs
conclusions de consultations locales et inclusives. Ces rencontres citoyennes permettront de mieux
comprendre les attentes et les préoccupations des populations afin de formuler des recommandations
adaptées.
Ces assises devront être le point de départ d’une prise de conscience collective. Cette étape préparatoire est
cruciale pour garantir que la réforme de l’administration ne soit pas perçue comme une rupture brutale,
mais comme une transformation progressive et maîtrisée. Ce processus évolutif est essentiel pour éviter des
résistances au changement et s’assurer de l’adhésion des populations.
Quant à la réforme proprement dite, il revient à l’État de conduire un diagnostic global et sans
complaisance de notre administration. Ce diagnostic devra s’inscrire dans une vision stratégique alignée sur
l’horizon 2050. L’objectif est de redéfinir les bases d’une administration moderne, rigoureuse et
disciplinée, qui répond efficacement aux besoins des citoyens et qui s’inscrit dans une dynamique de
performance.
Pour atteindre ces objectifs, l’administration sénégalaise devra se doter d’outils de gestion modernes et
efficaces. La mise en place de systèmes anti-erreur et d’un cadre de suivi-évaluation rigoureux sera
essentielle. Ces mécanismes permettront non seulement de réduire les dysfonctionnements, mais aussi de
promouvoir une culture de l’excellence. Une administration performante ne peut se construire sans des
principes de bonne gouvernance, de transparence, et de responsabilisation des acteurs.

Enfin, cette réforme ne pourra réussir qu’avec la collaboration étroite entre l’État et les populations. Les
citoyens doivent être impliqués dans toutes les étapes du processus, non seulement en tant que
bénéficiaires, mais aussi en tant qu’acteurs clés du changement. Il s’agit d’instaurer une nouvelle relation
de confiance entre l’administration et le citoyen, basée sur le respect mutuel, la transparence et la recherche
de l’intérêt général.
En définitive, la transformation de l’administration sénégalaise est une opportunité unique de poser les
bases d’un Sénégal nouveau, plus juste, plus performant et résolument tourné vers le développement
durable. À travers des réformes inclusives et une approche participative, nous pourrons bâtir une
administration véritablement au service du citoyen, garantissant une meilleure qualité de vie pour tous.
La vision exprimée par le Premier ministre Monsieur Ousmane Sonko est porteuse d’espoir. Cependant,
pour qu’elle se concrétise, elle devra s’appuyer sur un engagement collectif et un leadership éclairé.
Ensemble, travaillons à construire une administration qui reflète les aspirations profondes des Sénégalais,
tout en consolidant les piliers de notre souveraineté et de notre développement durable.

*Expert en marketing et entrepreneuriat
Fondateur de l’association « Mon Sénégal à moi »
pour un changement positif des comportements

2 COMMENTAIRES
  • Senegalais

    Il faut sortir de l’administration tout ceux qui s’y sont enter a cause de la politique et ne retenir que les professionels diplomes et qualifies en comment au COUD, la Poste, et la RTS.

  • Besa

    Bonne idée, bon programme
    Cependant ma 1ere remarque est que au Sénégal l’être humain n’a aucune valeur car tu vis ou tu meures c’est pareil : Essayez de traverser la route le conducteur tente de te tuer mais pas de s’arrêter, les accidents de la routes sont inconsciemment fait exprès parceque l’autre n’a pas voulu céder
    Aller au terminus Liberté 5, la poussière, manque d’organisation notoire alors qu’on devait se sentir sur place similaire à l’aéroport (goudronné, tracé avec des écrans indiquant directions et timing)
    Pour les gars de DDD des régions, il faut attendre sous la pluies
    Les bus ou TATA non climatisés ou au moins ventilés on s’en fou du client
    Des immeubles en construction sur plus de 5 étages sans ascenseurs provisoire ou les être humains travaille comme des esclaves pour être malade à la fin du chantier
    Le chauffeur qui sort de sa voiture pour aller voir l’agent de la sécurité qui vient de l’arrêter pour contrôle ( le chauffeur ne doit pas quitter son siège dans un pays organise)
    Nous devons nous occuper de ces détails élémentaires non négligeables d’abord avant d’essayer de décoller
    Bonne lecture

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