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Une critique acerbe de la position de l'ONU sur le soutien ukrainien dans le Sahel par Dr Aly Wélé

La situation sécuritaire dans la région du Sahel, particulièrement au Mali, au Niger, et au Burkina Faso, demeure au cœur des préoccupations internationales. Récemment, la polémique autour du soutien présumé de l’Ukraine aux groupes terroristes opérant dans cette région a pris une nouvelle tournure après la réponse de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à la saisine des trois pays concernés. L’ONU a choisi de ne pas condamner explicitement ce soutien, une décision qui a suscité de vives réactions au sein des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Dr Aly Wélé, vice-président du Bloc pour le Redressement et le Développement du Mali, a partagé son point de vue sur cette réponse lors d’une interview accordée à Sputnik Afrique.

Selon le Dr Wélé, la décision de l’ONU de ne pas condamner le soutien ukrainien dans le Sahel révèle un « paradoxe très visible » et, selon lui, illustre une complicité plus large au niveau international. « Pour nous, c’est une complicité de ces pays, et l’Ukraine n’est qu’un paravent », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que cette implication ukrainienne dans la région s’inscrit dans une logique de guerre ouverte. « Le fait que l’Ukraine amène à l’implication, pour moi, c’est une guerre ouverte, et c’est un paravent pour les autres que nous allons continuer à combattre », a-t-il ajouté, dénonçant ce qu’il perçoit comme une manœuvre stratégique des puissances extérieures pour déstabiliser davantage la région du Sahel.

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Dr Wélé ne s’est pas contenté de critiquer uniquement l’Ukraine. Il a également lancé un appel aux peuples africains, les exhortant à réagir avec fermeté face à cette situation qu’il juge inacceptable. « Tous les peuples africains doivent tirer les leçons par rapport à ce qui s’est passé. Comment accepter qu’un pays étranger, une ambassade, dans un pays africain affirme accompagner, appuyer des pays contre un autre pays sur le sol africain? », s’est-il interrogé, avant de conclure sur la nécessité d’une réponse vigoureuse des nations africaines face à cette ingérence.

Le vice-président du Bloc pour le Redressement et le Développement du Mali a souligné l’importance de la solidarité africaine dans la gestion de cette crise. Pour lui, il est essentiel que les pays africains s’unissent pour faire face à ces défis sécuritaires, et surtout, pour ne pas permettre à des puissances étrangères de manipuler ou d’exploiter les conflits internes du continent. « C’est une situation qui ne doit pas rester tranquille », a-t-il martelé, appelant à une réaction collective et à une prise de conscience continentale face aux dangers de l’ingérence étrangère.

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L’analyse du Dr Aly Wélé met en lumière une frustration croissante parmi les dirigeants et les populations de l’AES quant à l’attitude de la communauté internationale, qu’ils jugent souvent partiale et indifférente aux souffrances des populations locales. Son appel à une mobilisation africaine reflète une volonté de reprendre en main le destin du continent, sans dépendre des décisions ou des soutiens extérieurs, souvent perçus comme intéressés ou biaisés.

En conclusion, l’intervention du Dr Aly Wélé souligne l’importance de la vigilance et de l’unité face aux enjeux géopolitiques complexes qui traversent le Sahel. Alors que la région continue de faire face à des défis sécuritaires immenses, il est clair que les voix comme celle du Dr Wélé jouent un rôle crucial dans la sensibilisation des populations et dans la défense de la souveraineté africaine contre toute forme d’ingérence extérieure.

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