Ukraine : La 11ème visite de Rafael Grossi à Kiev met en lumière les risques nucléaires
AA / Istanbul / Burc Eruygur — Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est rendu à Kiev, en Ukraine, marquant ainsi sa 11ème visite officielle depuis le début du conflit russo-ukrainien il y a presque trois ans.
Dans un communiqué publié sur X, Rafael Grossi a précisé que sa visite vise à évaluer les dégâts à la sous-station de Kyivska, un site clé pour la sûreté du réseau nucléaire ukrainien, afin de « contribuer à la prévention d’un accident nucléaire ».
Le réseau électrique ukrainien, fragilisé par le conflit, présente des risques croissants pour l’ensemble des centrales nucléaires du pays, y compris la centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Europe. Cette situation inquiète grandement la communauté internationale.
Le 30 janvier, l’AIEA avait annoncé la visite de Rafael Grossi en Ukraine pour des réunions de haut niveau. Cela survient alors que les équipes de l’agence continuent de signaler des risques persistants liés à des activités militaires autour des installations nucléaires ukrainiennes.
La centrale de Zaporijjia, située à 40 kilomètres de la ligne de front avec les forces russes, reste le théâtre de tensions. En dépit des accusations échangées entre Moscou et Kiev concernant les attaques aux abords du site, le danger d’une catastrophe nucléaire demeure.
Depuis le 1er septembre 2022, l’AIEA a déployé des experts à Zaporijjia, sous contrôle russe depuis mars 2022. Cette situation reflète la complexité du conflit, qui a débuté le 24 février 2022 avec l’intervention militaire de la Russie.
La Russie affirme défendre les populations russophones du Donbass et lie l’arrêt de son opération militaire au refus de l’Ukraine de rejoindre l’OTAN, une condition que Kiev juge inacceptable. Le conflit a suscité des réactions internationales fortes et entraîné des sanctions économiques contre la Russie.
Ce texte est basé sur un article publié par nos confrères de l’agence Anadolu, traduit de l’anglais par Adama Bamba.