Le mercredi 23 octobre, les autorités turques ont attribué aux combattants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) la responsabilité d’un attentat sanglant à Ankara. Cet acte terroriste, qui a ciblé le siège des industries de défense turques, a causé la mort de cinq personnes et a blessé 22 autres.
Le gouvernement turc a rapidement désigné le PKK comme l’auteur probable de cet acte, un groupe qu’elle considère comme terroriste, tout comme les États-Unis et l’Union européenne. Cet incident a été condamné par l’OTAN et l’Union européenne, soulignant l’ampleur de l’attaque.
Le PKK mène une guérilla contre l’État turc depuis 1984. Initialement, ce groupe d’obédience marxiste-léniniste cherchait à établir un État kurde indépendant, mais milite désormais pour une autonomie politique au sein de la Turquie. Les Forces armées turques ont souvent été la cible de ces attaques, parfois revendiquées par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical relié au PKK.
Les tensions se sont intensifiées depuis l’échec d’un cessez-le-feu fragile, avec un retour aux hostilités en 2015 après les négociations de 2013 entre Ankara et le PKK. Les répercussions de ce conflit se font sentir dans la politique intérieure turque, avec le Parti démocratique des peuples (HDP), accusé de liens avec le PKK, victime de fréquentes arrestations, notamment depuis 2016.
Dans sa lutte contre le PKK, la Turquie lance régulièrement des opérations militaires en Turquie même et dans les zones nord de l’Irak. Ces actions visent à démanteler les bases arrières du groupe, cherchant à contrer ainsi son influence et à assurer la sécurité nationale du pays.