Alors que la transition énergétique s’impose comme un enjeu mondial, les pays en développement, comme le Sénégal, subissent de plein fouet une injustice climatique criante. Bien qu’ils soient les moins responsables du réchauffement planétaire, ils en endurent les conséquences les plus dramatiques.
Lors d’une conférence organisée à l’UCAD en partenariat avec l’Institut des sciences de l’environnement, Marame Diop, responsable des programmes d’Oxfam au Sénégal, a insisté sur l’urgence de repenser le financement de cette transition. Pour elle, celle-ci doit être équitable, inclusive et adaptée aux besoins réels des communautés concernées.
Le modèle actuel, basé sur des prêts extérieurs, ne fait qu’alourdir l’endettement déjà pesant de ces pays. Marame Diop plaide plutôt pour des mécanismes innovants, combinant aides internationales et mobilisation des ressources locales. Elle appelle à une collaboration renforcée entre secteurs public et privé, ainsi que la société civile, afin de porter un plaidoyer solide, étayé par des données concrètes, pour réformer l’architecture financière mondiale. L’objectif ? Permettre un financement viable des projets énergétiques sans compromettre l’avenir économique des nations les plus vulnérables.
Les propositions avancées ne se limitent pas à un simple cadre théorique : elles offrent une feuille de route pour un avenir énergétique plus juste. Parmi les priorités, la sensibilisation du secteur privé local aux opportunités d’investissement vert et l’accompagnement de sa mutation apparaissent comme des leviers essentiels. L’avenir du Sénégal – et de bien d’autres pays en développement – repose sur une transition équilibrée, où aucun acteur n’est laissé de côté.
En définitive, la lutte contre le changement climatique ne sera efficace que si elle s’appuie sur des principes de solidarité et d’équité. Le temps est venu d’agir pour une transition énergétique qui ne laisse personne sur le bord du chemin.
