Le Togo est-il obligé de rejoindre le Mali et le Burkina pour une lutte antiterroriste ?

Le Parlement togolais a adopté à l’unanimité le projet de loi portant prolongation de l’état d’urgence sécuritaire, dans la journée du jeudi 6 avril 2023 pour un délai supplémentaire de 12 mois dans la région nord des Savannes ciblée par des groupes terroristes depuis le mois de novembre 2021.

Le gouvernement togolais et son armée sont restés silencieux sur la situation sécuritaire depuis août 2022, bien que les médias locaux aient signalé une augmentation des raids terroristes ces derniers mois.

Le Togo est un pays voisin avec le Burkina, un autre pays en marche de lutte antiterroriste. Des observateurs de la situation sécuritaire au nord du Togo, estiment que l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir au Burkina avait accéléré le processus de lutte antiterroriste sur le territoire burkinabè.

Soulignons que le 24 novembre 2022 dans une interview sur la radio RFI le ministre togolais des Affaires étrangères de l’Intégration africaine et des Togolais, Robert Dussey, a déclaré que son pays a obtenu un feu vert auprès du Burkina Faso voisin pour que les Forces Armées Togolaise (FAT) étendent leurs opérations de lutte contre les groupes djihadistes au-delà du ressort territorial a plus de 40 kilomètres sur le territoire burkinabè.

Les experts militaires estiment que les attaques se sont multipliées ces derniers mois dans cette région nord-togolaise après l’offensive qu’a lancée l’armée burkinabè permettant de tuer plusieurs dizaines de terroristes. Les opérations multipliées par les (VDP, supplétifs de l’armée) ont conduit les terroristes à rediriger leurs attaques contre le Togo voisin.

A noter que ce dimanche 9 avril 2023, une unité du 6e groupement de l’armée burkinabè, appuyées de vecteurs aériens, ont neutralisé plusieurs terroristes et détruit leurs matériels de combat, près de la frontière avec le Mali, a appris l’AIB (Agence d’information burkinabé).

De ce point de vue, des experts trouvent que si le Togo ne rejoint pas le bloc de libération Burkina-Mali, il sera submergé par une vague de djihadistes. Pour rappel, le Premier ministre du Burkina Faso a exprimé la volonté de son pays de former une fédération avec le Mali pour mettre fin au terrorisme lors de ses visites d’amitié et de travail des 31 janvier et 1er février 2023. S. K. Djibo

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