Tensions en France : Bruno Le Maire met en garde contre un « risque de mort lente »
Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale ce jeudi, l’ancien ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, a exprimé ses inquiétudes sur la situation économique actuelle de la France. Selon lui, le pays ne risque pas une « faillite financière immédiate », mais plutôt une « mort lente » en raison de la gestion du déficit public.
Bruno Le Maire a vivement critiqué les députés, les accusant d’hypocrisie. Il leur a reproché d’avoir aggravé la dette publique tout en se montrant réticents à abandonner les mesures de soutien instaurées pendant la crise sanitaire. « Hypocrisie », a-t-il répété face aux parlementaires.
Le Maire a également pointé du doigt le coût croissant du « financement de la dette », affirmant que cela deviendra bientôt le principal poste de dépense de la France. « Demain, la charge et remboursement de la dette sera notre premier poste de dépenses, » a-t-il précisé, écartant la priorité des secteurs comme l’éducation et la santé.
Se manifestant avec virulence, l’ancien ministre a évoqué les récents événements politiques, citant notamment une motion de censure qui, selon lui, aurait à nouveau « fait dérailler » le pays. « En sept jours avec la censure, vous avez fait dérailler à nouveau la France, » a-t-il lancé en direction des élus.
Par ailleurs, sous l’impulsion d’Éric Coquerel, la commission des finances de l’Assemblée nationale a acquis le pouvoir d’enquête pour six mois. L’objectif est d’éclairer « les causes de la variation et des écarts des prévisions fiscales et budgétaires » pour 2023 et 2024.