Le ministre de l’Économie et des Finances de la France, Antoine Armand, a exprimé ses inquiétudes ce mardi matin sur France 2. Armand a averti que, si le gouvernement faisait face à une motion de censure, « c’est le pays qu’on met en danger ».
Il a insisté sur le fait que « si demain les taux d’intérêt augmentent, si l’impôt augmente, les Français en paieront les conséquences ». Selon le ministère des Finances, une chute du gouvernement entraînerait une « instabilité économique et financière » en France.
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a critiqué le Rassemblement national (RN) pour sa position qu’il juge « irresponsable ». Sur les ondes de RTL, il a affirmé que « le Rassemblement national cherchait surtout un prétexte pour mettre le pays à terre, pour voter une motion de censure qu’il avait en tête depuis le début ».
Ces commentaires surviennent après que le Premier ministre Michel Barnier a invoqué l’article 49.3 de la Constitution. Cette décision visait à faire adopter le budget 2025 de la sécurité sociale sans passer par un vote parlementaire.
Aussitôt, deux motions de censure ont été déposées. L’une émane du RN et l’autre de l’union de la gauche sous la bannière du Nouveau Front Populaire (NFP). Ces motions feront l’objet d’un examen mercredi après-midi.
Le RN a déjà indiqué qu’il soutiendrait la motion déposée par le NFP. Le gouvernement de Michel Barnier pourrait ainsi être grandement menacé, son avenir apparaissant de plus en plus incertain.