Au Tchad, la course à la présidentielle du 6 mai prochain marque un tournant avec la publication, ce 24 mars, de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel. Sur les vingt prétendants ayant soumis leur dossier, seulement la moitié a franchi l’étape de validation.
Des candidats emblématiques tels que le président de transition Mahamat Idriss Déby, le Premier ministre Succès Masra, et l’ex-Premier ministre Albert Pahimi Padacké figurent parmi les prétendants retenus. Toutefois, l’éviction de dix candidatures, notamment pour des irrégularités d’état civil telles que des extraits d’acte de naissance non conformes, a entraîné des réponses contrastées.
L’attention s’est particulièrement portée sur le cas de Nassour Ibrahim Koursami, affilié à l’opposition, dont les documents révélaient des incohérences flagrantes. Selon les autorités, Koursami posséderait des nationalités multiples et des lieux de naissance divergents, engendrant l’ouverture d’une enquête pour ‘faux et usage de faux’.
Le rappel à l’ordre touche aussi des figures politiques telles qu’Ahmat Hassaballah Soubiane, dont la procédure de candidature a été invalidée pour non-présentation d’une mise en disponibilité militaire requise. La plateforme civique Wakit Tama préconise un boycott du scrutin, le taxant de ‘mascarade’ et de victoire anticipée pour Mahamat Idriss Déby. Leurs représentants, ainsi que ceux de l’Union des syndicats du Tchad, restent sceptiques quant à l’intégrité du processus électoral, tandis que certains candidats insistent sur la nécessité de participer pour pouvoir contester et démasquer les fraudes éventuelles.