Les candidats recalés par le Conseil constitutionnel exigent la reprise du processus électoral au Tchad

Au Tchad, les dix candidats à l’élection présidentielle du 6 mai, dont les candidatures ont été invalidées par le Conseil constitutionnel, ont exprimé leur mécontentement lors d’une communication faite ce 27 mars. Par l’intermédiaire d’Ahmat Hassaballah Soubiane, l’un des candidats non retenus, ils ont partagé leur analyse et leur rejet des motifs invoqués par le Conseil pour justifier leur exclusion de la course présidentielle.

Les candidats recalés ont souligné que la majorité des dossiers rejetés concernaient des individus issus des communautés du centre du pays, avec une observation particulière sur la répartition géographique des candidatures invalidées : 9 sur 10 provenant de la zone centrale et 8 sur 10 de la région méridionale, laissant seulement deux candidats des autres régions du pays. Selon eux, cette distribution suggère une volonté délibérée de les écarter pour des raisons qu’ils jugent fallacieuses.

Les déclarations des candidats évoquent également une critique à l’encontre des hauts responsables de l’État, accusés d’avoir orchestré ces exclusions dans le but de faciliter une « autoroute de la dynastie », entendue ici comme une élection favorisant l’établissement ou la continuation d’un pouvoir familial ou clanique dès le premier tour.

Face à cette situation, les dix candidats ont appelé à une mobilisation des « forces vives de la nation » pour utiliser tous les moyens légaux disponibles afin de contrecarrer ce qu’ils perçoivent comme l’avènement d’une dictature. Ils ont spécifiquement demandé le rejet du président du Conseil constitutionnel et la reprise du processus électoral pour en assurer la crédibilité. Enfin, ils ont annoncé leur intention de mener des actions de résistance contre l’instauration d’une « nouvelle dictature » à travers ce qu’ils qualifient de « flagrant faux processus électoral ».

1 COMMENTAIRE
  • Lamine Diop

    Macky fait des émules !

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