Le «tanku njekké», comme son nom l’indique, est le gigot que l’on offre à sa belle famille, notamment à sa marraine, durant la fête de Tabaski. Jadis un acte socioculturel pour raffermir, consolider les liens entre la mariée et sa belle famille, cette tradition est dévoyée et sortie de son contexte.
Elle est en train de devenir de plus en plus un nouveau fardeau qui fatigue nombre de femmes mariées parce que ne se limitant plus au gigot offert. Comme si cela ne suffisait pas, de nos jours, il faut s’acquitter aussi du «fallaré yaye», qui est le filet et côte filet du mouton destiné à la belle-mère. Si les unes pensent que ne pas sacrifier à cette tradition est source de problème dans leurs foyers, d’autres trouvent que c’est du gaspillage et qu’il faut revoir nos comportements
«Ce n’est pas obligatoire ; moi je le fais. C’est une question de choix. C’est aussi à la mode. Celle qui ne le fait pas est une grande perdante. Si tu donne seulement le «tanku njekké», on te dénigre car tu n’y as y pas mis de l’argent ou des tissus de grande valeur. Il y’a aussi le «fallaré yaye» qui est le filet et côte filet du mouton ; ce n’est pas obligatoire, mais c’est un phénomène à la mode. Et le faire réconforte la femme dans son ménage, raconte Mme Seye trouvée dans un quartier huppé de Dakar, selon SudQuotidien.