La Tabaski sera célébrée a partir de ce dimanche par une partie de la communauté musulmane. Une fête qui à l’origine, est une célébration religieuse. Mais au Sénégal l’aspect culturel et mondain a largement pris le dessus.
La situation dans le Pays
C’est l’effervescence dans tout le pays à l’approche de la fête de Tabaski. Les marchés, les foirails et les gares routières sont pris d’assaut par les Sénégalais. Si c’est généralement pour les hommes pour acquérir un bélier pour le sacrifice d’Abraham. Pour les femmes, on s’occupe des intrants qui vont aller avec la viande du mouton, mais aussi des habits et autres accessoires pour les enfants. Un événement qui met en péril certains ménages dans le cas où le chef de famille n’est pas en mesure de s’acquitter de tous ces dépenses.
Au foirail
Au foirail, le téfanké devient roi. Snobé presque toute l’année, le vendeur de moutons devient pendant cette période l’une des personnes les plus recherchées et les plus abordées dans le pays. Et comme la demande est grande, il fait du surenchère. Le prix du mouton est inaccessible pour le Sénégalais lambda. Les chefs de familles se tuent alors pour en avoir. Certains, rentrent dans des combinent qu’ils ne pourront pas supporter après. Alors que d’autres croulent sous les dettes. Car au delà du mouton les habits et accessoires pour madame et les enfants les attendent de pied ferme.
Au marché
Et au marché, le prix des denrées connait subitement une hausse vertigineuse. La pomme de terre et l’oignon qui sont les plus utilisés sont devenus inaccessibles. Le sac d’oignon qui coûtait 7500 francs se vendant maintenant à 12 000 fr. Et le sac de pomme de terre se vend à 9 500 fr alors qu’il était vendu moins que ça il y a un mois. Ajoutez à cela les autres intrants qui rentrent dans la préparation. C’est devenu infernal pour les pères de familles.
L’habillement
L’habillement chez les femmes qui devait normalement être un accessoire est devenu obligatoire et très cher. Des tissus qui se vendent à 10 000 francs ou plus le mètre et après , il faut payer très cher pour que le tailleur en fasse une coupe moderne et dans le temps. S’y ajoute les bijoux et autres accessoires. A côté il ne faut pas oublier les cheveux naturels qui coûtent entre 100 000 et 300 000 francs. La cherté de l’habillement des femmes est devenue insupportable pour les maris. Et pour les jeunes pas encore mariés si le père ne peut pas satisfaire, alors bonjour les dégâts. Parce qu’elles vont entrer dans un système qui ressemble à de la prostitution déguisée.
Le transport
Le transport en cette période de préparatifs de la Tabaski est insoutenable. Des embouteillages ralentissent le rythme des gens qui veulent pourtant aller vite. Et pendant ce temps, le prix du transport passe du simple au quintuple. Ceux qui vivent à Dakar et désirant de rejoindre leur familles restées dans les régions, connaissent des difficultés accrues.
L’origine de la Tabaski
Et pendant ce temps l’aspect religieux ne rentre jamais en compte dans les calcules. A l’origine l’Aïd El-Kébir, il faut le dire est une fête religieuse. Elle nous vient du prophète Abraham qui avait reçu l’ordre de son Seigneur d’égorger son fils aîné, Ismaël. Une injonction que le père accepta sans rechigner. Mais il est aidé dans cela par Sarata la mère d’Ismaël qui elle aussi accepta que son fils soit égorgé par son mari pour la gloire du Seigneur. Le jeune Ismaël, lui aussi accepta d’être sacrifié pour l’honneur de son Créateur. Et cela malgré que Satan essaya de les dissuader. Et à la fin Dieu remplaça Ismaël par un bélier. Et depuis ce jour cette fête est célébré en égorgeant un mouton.
La leçon
La leçon de cette histoire, est tout le symbole qui se cache derrière la célébration la Tabaski. Cette fête va au-delà de cette simple célébration festive. Ce n’est pas aussi seulement le fait d’égorger son bélier et de se gaver de sa viande. Mais c’est une leçon de la vie pour chaque père de famille pour chaque mère et pour chaque enfant.
Ne fallait il pas tirer : Au delà de la cérémonie cultuelle ?
exactement
Cette célébration n’est pas culturelle, elle est cultuelle.