Syrie: le Pentagone confirme la mort d’un jihadiste français

Boubaker El Hakim, un jihadiste français de l’Etat islamique lié à l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo a bien été tué le mois dernier par un drone américain en Syrie. Une information confirmée ce samedi 10 décembre par le Pentagone aux Etats-Unis.

Celui qui avait été surnommé l’émir français de l’EI était considéré comme l’un des plus haut-gradé français de l’organisation terroriste. Sa soeur, soupçonnée d’être partie en Syrie en 2015 avec son enfant, a quant à elle été mise en examen et provisoirement incarcérée à Paris.

C’est une frappe de drone américain sur Raqqa qui a touché le mois dernier Boubaker El Akim un Franco-Tunisien de 33 ans soupçonné d’être l’instigateur de plusieurs attentats en France. Il serait lié notamment à l’attaque de Charlie Hebdo. Sa mort annoncée n’avait pas été confirmée, c’est désormais chose faite par le Pentagone américain. Surnommé l’« émir français » de l’EI, il était considéré comme l’un des plus hauts gradés français de l’organisation terroriste. Sa soeur, une mère de famille de 32 ans, soupçonné d’être partie en Syrie avec son enfant en 2015 a elle été mise en examen par un juge antiterroriste et provisoirement incarcérée.

Il s’agit donc d’une perte importante pour l’organisation parce qu’aucun Français jihadiste n’avait une expérience telle que celle de Boubaker El Akim. C’est vraiment un vétéran du jihad. Son parcours résume quinze ans de bouleversements géopolitiques et d’actualité jihadiste. Ancien de la  filière du 19 ème arrondissement des Buttes-Chaumont, c’était un proche des  frères Kouachi qui ont mené l’attentat contre Charlie Hebdo.

Un vétéran du jihad

Boubaker El Akim a rejoint le premier jihad irakien: il est parti combattre les Américains dès 2003 et l’invasion américaine en Irak. Son frère est d’ailleurs mort pendant la première bataille de Falloujah contre les Américains. Boubaker El Akim a ensuite été arrêté en Syrie. Renvoyé en France, il est condamné à plusieurs années de prison puis libéré en 2011. Il rejoint alors le jihad tunisien, puis gagne la Libye où il fonde un camp d’entraînement qui servira d’embryon à la branche libyenne de l’Etat islamique, qui formera les terroristes des attentats de Sousse et du Bardo de 2015.

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