Souveraineté halieutique : Le Sénégal tourne le dos à l’UE pour miser sur sa propre flotte

Souveraineté halieutique : Le Sénégal tourne le dos à l’UE pour miser sur sa propre flotte

Le Sénégal perd-il une manne financière en rompant ses accords avec l’Union européenne ? C’est la question à laquelle a répondu Mme le ministre de la Pêche, Dr. Fatou Diouf, lors de son intervention dimanche dans l’émission Opinion sur Walf TV.

Le protocole de mise en œuvre de l’accord de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne (UE) a expiré le 17 novembre dernier, marquant la fin d’un engagement de cinq ans. Estimant que les termes de cet accord n’étaient pas favorables à ses intérêts, le Sénégal a choisi de ne pas le renouveler. Cette décision ouvre ainsi la voie à une nouvelle stratégie visant à renforcer l’armement local et à promouvoir l’exploitation nationale des ressources halieutiques.

Selon Dr. Fatou Diouf, « les montants de redevance n’étaient pas élevés par rapport aux droits de pêche accordés à l’UE. En effet, 8 milliards de francs CFA ont été versés pour l’exploitation du thon et des prises accessoires sur une durée de cinq ans, ce qui est largement insuffisant au regard de la valeur des ressources exploitées ».

Elle insiste sur le fait que la rupture de cet accord ne constitue pas une perte pour le Sénégal, mais plutôt pour l’Union européenne, qui se retrouve désormais privée de ces opportunités de pêche dans les eaux sénégalaises.

Mme le ministre de la Pêche met également en avant l’existence d’une flotte nationale en partenariat avec des acteurs privés disposant de thoniers opérationnels. « Notre principal défi est de renforcer ces privés », affirme-t-elle, soulignant l’importance de ne plus dépendre de la flotte étrangère qui exploite les ressources sénégalaises sans retombées suffisantes pour l’économie locale.

Dans cette optique, le gouvernement s’engage à encourager l’armement national et à accompagner le secteur privé pour garantir une exploitation durable et souveraine des ressources halieutiques du pays. « Nous devons favoriser et encourager un armement national. Nous travaillons actuellement sur des mesures concrètes pour soutenir ce secteur stratégique », ajoute t-elle.

2 COMMENTAIRES
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    u1oq7r

  • Babanaga

    Ah le populisme a la sauce souveraineté
    Avec elle le peuple marche fièrement
    Les ventres sont vides les jambes tremblent mais on est fier

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