Soukeyna Seck, vice-cordonnatrice de la Ceskaw : " Les enseignants sont les premières victimes du régime de Macky Sall "

Karim Wade vient d’avoir un autre mouvement de soutien. La structure qui se nomme « Convergence des Enseignants pour un Sénégal meilleur avec Karim » est portée sur les fonts baptismaux par des enseignants et des enseignantes. Selon Soukeyna Seck plus connue sous le nom de Souka, la vice-coordonnatrice de ce mouvement, les enseignants sont conscients que s’ils ne se défendent pas le régime en place va remettre en cause tous les acquis sociaux qu’ils ont obtenus de haute lutte.

« Les enseignants sont les premières victimes du régime de Macky Sall. Ils sont conscients qu’avec ce dernier à la tête de ce pays, non seulement ils n’auront rien mais ils risquent de perdre tout ce qu’ils avaient comme acquis. Les enseignants savent que si Macky Sall obtient un deuxième mandat, toutes les mesures drastiques que les bailleurs de fonds ont voulu imposer vont s’appliquer. Ce que les Présidents Abdou Diouf et et Me Abdoulaye Wade avaient refusé, Macky Sall risque de l’accepter », martèle Soukeyna Seck.

La vice-présidente du mouvement va plus loin pour elle, Macky Sall et son régime n’en ont cure de la question de l’Education.

« Aujourd’hui, les Enseignants sont conscients que l’éducation n’est pas une priorité pour le régime actuel. Comment peut – on avoir un sénégal émergent sans une école de qualité ? » se demande t-elle.

Pour la Karimiste, Karim Wade est l’homme de la situation. C’est la raison pour laquelle les enseignants ont mis sur pied cette structure et ont porté Babacar Mbaye Ngaraf à la tête de celle-ci.

« Des actions seront menées sur l’étendue du pays parce que les enseignants sont présents partout. Nous allons ratisser large et sensibiliser davantage nos collègues enseignants pour qu’ensemble et debout comme un seul homme nous puissions faire face à ce régime qui ne respecte pas le droit. Le non respect des décisions de la Cedeao et de l’Onu nous prouvent que notre candidat est un détenu politique, en face d’un régime qui a peur et qui utilise la justice comme arme contre notre candidat, mais aussi contre les dirigeants de l’opposition sénégalaise »

Soukeyna Seck a saisi l’occasion de ce face-à-face avec la presse pour revenir également sur l’actualité brûlante, notamment le flou qui entoure la date du référendum sur la réduction du mandat du président.

« Les crédits prévus pour l’organisation de ce référendum sont dans la loi de finance 2016 mais on ne sait pas encore quelle sera la date. Mais ce qu’il faut dire c’est que ce référendum-là, on aurait pu s’en passer. Juste un vote au parlement d’une loi qui abroge la loi de 2008 qui avait ramené le mandat à 7 ans suffisait. Ainsi on aura réinstauré la loi de 2001 qui avait institué un mandat de 5 ans. Et Macky Sall avait été élu sur la base de sa promesse de réduire son mandat.

Aujourd’hui paradoxalement le chef de l’état est le seul sénégalais à connaitre le calendrier électoral parce que, il vient de confirmer les déclarations de son ministre de l’intérieur qui à été honnête devant les représentants du peuple pour dire qu’il n’en sait pas grand-chose, cela est inacceptable dans une république.

Nous ne vivons pas dans un royaume, le peuple sénégalais, seul souverain exige de savoir la date du référendum et le cas échéant, la définition du calendrier républicain « . se désole t-elle

Revenant sur la crise qui secoue l’Assemble nationale ; Soukeyna Seck est d’avis que ce qui s’y passe n’est rien d’autre que du terrorisme politique.

« Le président Macky SALL avait juré de défendre les institutions de la république, il est le garant du fonctionnement républicain des institutions. C’était à lui de s’impliquer pour trouver une solution à cette crise. Donc, il appartient à Macky SALL de prendre toutes les dispositions pour rétablir l’opposition dans ses droits. Parce que, ce qui se passe à l’assemblée nationale c’est du terrorisme politique », conclut-elle