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Somone : Plaidoyer pour une politique nationale de protection des personnes atteintes d’albinisme

Un atelier s’est tenu à l’hôtel Royal Baobab de Somone, au Sénégal, les 20 et 21 novembre 2023. Organisé par Amnesty International Sénégal et la Commission Santé de l’Assemblée nationale, il avait pour objectif d’informer et de sensibiliser sur l’albinisme et de promouvoir une meilleure prise en compte des droits des personnes albinos.

L’albinisme au Sénégal : un état des lieux

L’albinisme, anomalie génétique rare affectant la production de mélanine, se traduit par une peau très claire, une sensibilité accrue au soleil et des troubles visuels. Non contagieuse, cette condition est source de stigmatisation, particulièrement en Afrique subsaharienne. Si les statistiques officielles font état de 2 040 personnes albinos au Sénégal, les associations estiment ce nombre à près de 10 000.

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Des discriminations multiformes

Les personnes atteintes d’albinisme sont confrontées à de nombreuses difficultés : exclusion sociale, accès limité aux soins et à l’éducation, violences sexuelles, meurtres rituels et précarité. Le cancer de la peau, dû à l’absence de mélanine, représente un risque majeur, causant une trentaine de décès chaque année au Sénégal.

Un plaidoyer pour une politique nationale de protection

L’atelier a abordé les aspects sanitaires, génétiques, ophtalmologiques, dermatologiques, juridiques et sociologiques de l’albinisme. Les participants ont insisté sur la nécessité d’améliorer la prise en charge médicale, notamment par une couverture santé spécifique et la gratuité des crèmes solaires. Le sociologue Djiby Diakhaté a appelé à « combattre les représentations sociales archaïques » qui persistent autour de l’albinisme. « Il faut combattre les représentations sociales archaïques qui entourent encore l’albinisme dans certaines communautés », a-t-il déclaré, selon Sud Quotidien.

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Des recommandations pour une meilleure inclusion

Parmi les recommandations issues de l’atelier figurent l’adoption d’une politique nationale pour les personnes albinos, leur inclusion scolaire et professionnelle, et la sensibilisation des institutions et des communautés. Amnesty International considère cet atelier comme une étape importante vers une prise de conscience durable et des actions concrètes des autorités.

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