Le secteur de la construction au Sénégal est l’un des plus touchés par les accidents du travail. Selon le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, près de 10% des accidents du travail recensés surviennent dans ce secteur d’activité. Ces chiffres sont issus du rapport 2024 de la Direction Générale du Travail et de la Sécurité Sociale (DGTSS).
Un forum pour la sécurité au travail dans la construction
Ces données ont été révélées mardi dernier lors du forum international sur la sécurité et la santé au travail dans le secteur de la construction, organisé par la Caisse de sécurité sociale du Sénégal (CSS). L’événement, qui s’est tenu sur deux jours, a rassemblé divers acteurs du BTP (Bâtiment et Travaux Publics) pour discuter de la prévention des risques professionnels dans ce secteur.
Au programme figuraient des conférences, des tables rondes, des ateliers pratiques et des démonstrations d’innovations en matière de sécurité. Un salon d’exposition professionnel a également été organisé pour valoriser les bonnes pratiques. Odette Tine, Secrétaire générale et directrice par intérim de la CSS, a souligné l’engagement de la Caisse dans la prévention des accidents du travail.
Les causes des accidents et les solutions envisagées
Le ministre Abass Fall a évoqué plusieurs facteurs pouvant expliquer la fréquence des accidents dans le BTP, notamment l’inadaptation du cadre juridique, le manque de formation des travailleurs en matière de sécurité, la précarité des emplois et le non-respect des normes de sécurité. « Sud Quotidien » rapporte ses propos.
Pour remédier à cette situation, le ministre a annoncé un renforcement des mesures juridiques dans les nouveaux codes du travail et de la sécurité sociale, qui seront prochainement présentés à l’Assemblée nationale. Il a également évoqué le renforcement des effectifs des corps de contrôle et a insisté sur l’importance de la sensibilisation de tous les acteurs pour une lutte efficace contre les accidents du travail dans le secteur de la construction.
Le ministre a appelé à une prise de conscience collective et à la recherche de solutions adaptées, soulignant que l’État ne peut pas être présent sur tous les chantiers et qu’il est de la responsabilité de chacun de veiller à la sécurité.