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Sénégal : Mystère autour des nouvelles immatriculations de chalutiers

Sénégal : Mystère autour des nouvelles immatriculations de chalutiers

Le Groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaipes) a relevé une augmentation significative des immatriculations de navires sénégalais. En effet, près d’une centaine de nouvelles immatriculations ont été enregistrées entre 2019 et 2024.

La liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises publiée le 6 mai dernier a révélé que sur les 101 chalutiers récemment immatriculés, 52 ont obtenu un renouvellement de licence en 2024. Cependant, 49 de ces navires, bien qu’immatriculés, ne disposent pas de licences pour cette année.

Lors d’un atelier d’échange organisé par le Gaipes et le Forum Civil le 30 mai, Fatou Niang Ndiaye du bureau du Gaipes a exprimé ses préoccupations. Elle a souligné que certains de ces bateaux, immatriculés de Dak 1286 à Dak 1386, semblent avoir été cachés aux acteurs du secteur par les ministres en poste entre 2019 et mars 2024. Elle a ajouté qu’il pourrait s’agir de rares substitutions de bateaux.

Ces nouvelles immatriculations soulèvent des questions quant au sort des 49 chalutiers sans licence. Mme Ndiaye s’interroge sur leur éventuelle radiation du pavillon sénégalais ou sur leur opération dans les pays voisins grâce aux accords bilatéraux. Elle a également noté que certaines licences, initialement prévues pour avril 2020, ont été introduites progressivement.

Le Gaipes exhorte les nouvelles autorités à apporter plus de transparence dans le secteur, en demandant une inspection minutieuse des activités des navires battant pavillon sénégalais. L’organisation souhaite que les bateaux opérant dans les eaux sénégalaises le fassent en conformité avec la loi, et que ceux ne respectant pas les conditions ne soient plus autorisés à pêcher.

En réponse au carton jaune récemment attribué par l’Union européenne au Sénégal, Mme Ndiaye a déclaré que cela confirmait les préoccupations des acteurs de la pêche sur les nouvelles immatriculations de navires ayant un passé de pêche non déclarée et non réglementée. Elle souligne l’importance de profiter de cette période de réflexion de deux mois pour fournir des réponses claires à l’Union européenne.

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