Au Sénégal, l’abondance est une notion qui semble être chérie dans tous les aspects de la vie. Cette tendance, observable dans les cérémonies familiales, religieuses ou encore les rencontres sociales, se traduit par un principe simple : mieux vaut trop que pas assez. On retrouve cette idée dans divers domaines, y compris la politique et la religion.
En politique, le Sénégal compte plus de 300 partis, ce qui en dit long sur la diversité des idées et des opinions. Et ce n’est pas tout, le monde du travail n’est pas en reste avec un nombre incalculable de syndicats. Dans le domaine de la religion, les centaines de dignitaires, qu’ils soient grands ou petits, ne semblent pas suffire à satisfaire la population.
Le plus frappant est sans doute le nombre de candidats à la Présidentielle. Plus de 120 personnes aspirent à ce poste et sont convaincues d’être prédestinées pour cette fonction. Pourtant, cette abondance n’est pas nécessairement synonyme de maturité politique. Une question se pose alors : est-ce que cette quête d’abondance est le signe d’une maturité politique ou simplement le reflet d’une société en quête de diversité ?