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Sénégal et Burkina : discussions au sommet, Faye cherche à rouvrir le dialogue

Sénégal et Burkina : discussions au sommet, Faye cherche à rouvrir le dialogue

Jeudi après-midi, après une visite au Mali, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est arrivé à Ouagadougou, marquant la deuxième étape de son voyage dans l’espace de l’Alliance des États d’un Sahel (AES).

À Ouagadougou, Faye a été accueilli par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Les deux dirigeants ont eu un tête-à-tête axé sur les intérêts communs aux peuples burkinabè et sénégalais, ainsi que l’intégration sous régionale, dans le contexte du retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Le président sénégalais a exprimé ses regrets concernant la fermeture du dialogue au sein de l’organisation régionale. Selon lui, « il ne faut pas non plus fermer les fenêtres et tirer les rideaux ; il faut laisser des espaces ». Il a aussi reconnu la complexité des positions actuelles mais perçoit tout de même « une fenêtre d’ouverture qui permet de nouer un fil de dialogue ».

Bien qu’il ait affirmé à Bamako ne pas être « mandaté » par l’instance régionale, Bassirou Diomaye Faye a clairement exprimé sa volonté de rapprocher les différentes parties. Il a montré sa « disponibilité à travailler de part et d’autre pour qu’il y ait des plages de convergences » afin de discuter et résoudre les problèmes existants.

Le président Faye a souligné leur « responsabilité historique et l’héritage de nos pères fondateurs de nous battre au sein de la Cédeao » et de faire en sorte que « la Cédéao reste ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être ». Il a encouragé ses homologues à ne pas « détourner la Cédéao de son objectif d’intégration africaine et de sa nature, à savoir la Cédéao des peuples ».

Les actions entreprises par le Burkina, le Mali et le Niger, notamment la création de l’AES et leur annonce de quitter l’instance régionale dès janvier 2024, en raison de ce qu’ils considèrent comme une inféodation à la France, signalent bien des tensions régionales.

Enfin, il est important de noter que lors de sa visite au Nigeria en mai 2024, le président Bola Tinubu avait exhorté Bassirou Diomaye Faye à « ramener au bercail » les pays de l’Afrique de l’Ouest, frappés par des « renversements anticonstitutionnels de gouvernement », en faisant référence au Niger, au Burkina Faso et au Mali, tous dirigés par des militaires et ayant annoncé leur retrait de la Cédéao au début de l’année.

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