Réconciliation entre la CEDEAO et l’AES : Diomaye Faye fait le point et avoue que certaines positions sont…

Lors de sa première visite officielle à Ouagadougou et Bamako depuis son élection, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé jeudi sa conviction qu’une réconciliation entre la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – est possible.

À Ouagadougou, Bassirou Diomaye Faye a souligné les défis communs que partagent les pays africains, notamment l’insécurité, la migration irrégulière et la lutte contre le trafic d’êtres humains et de substances illicites. Il a également plaidé pour un dialogue renouvelé entre l’AES et la Cédéao, déclarant : « Je comprends aujourd’hui quelque peu que les positions soient figées. Mais je perçois dans chacune de ces positions une fenêtre d’ouverture un fil, si tenu soit-il, du dialogue ». Il a ajouté : « Les portes du dialogue sont certes fermées mais il ne faut pas non plus fermer les fenêtres et tirer les rideaux ». Pour le président sénégalais, il est impératif de maintenir la Cédéao comme une institution unificatrice pour la région.

Plus tôt jeudi, à Bamako, Bassirou Diomaye Faye a précisé qu’il n’était pas en visite en tant que « médiateur de la Cédéao », mais pour une « prise de contact » avec plusieurs pays ouest-africains. « Je ne suis mandaté par aucune instance de la Cédéao », a-t-il affirmé. Il a reconnu que la Cédéao est actuellement « très malmenée », mais a insisté sur la nécessité de continuer les efforts de dialogue et de compréhension mutuelle pour surmonter les divergences. « Il y a des difficultés, il faut parler aux uns et aux autres et les comprendre et à partir du niveau de compréhension et des écarts de position, voir ce qu’il est possible de bâtir à partir du socle qui est existant », a-t-il déclaré. Il espère que la Cédéao pourra repartir « sur des bases nouvelles » pour éviter de futures crises similaires.

Le président sénégalais a également évoqué sa discussion avec le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, affirmant que, malgré une position rigide, le Mali n’est pas totalement inflexible. En janvier, les pays de l’AES ont annoncé leur retrait de la Cédéao, accusant l’organisation d’être sous l’influence de la France et de ne pas les soutenir suffisamment dans leur lutte contre le jihadisme. Ces trois pays ont depuis formé une alliance et une force antijihadiste conjointe.

One thought on “Réconciliation entre la CEDEAO et l’AES : Diomaye Faye fait le point et avoue que certaines positions sont…

  1. Diof

    Monsieur le Président, selon moi votre éffort doit s’orienter vers une vraie réconciliation avec l’AES tout en gardant des bonnes relations avec la CEDAO, en essayant de mettre cet organisme au service du peuple west africa.
    Cet organisme s’est disqualifié en regardant son évolution: quand un chef d’etat de ces pays violente, tue ou emprisonne son peuple CEDAO ferme les yeux. Quand un chef d’état mofifie la costitution pour rester au pouvoir cet organisme se ferme les yeux, quandcin pays est attaqué CEDAO, NE manifeste aucune solidarité avec le pays concerne.
    Mais dès qu’un président de ces pays est renversé ce club de chefs d’États se mobilise pour prendre des sanctions contre le pays du régime déchu en ne respectant même pas les textes de l’organisme.
    En pire on a vu qu ‘ un président europèen dit publiquement qu ‘va appeler la CEDAO pour qu’elle sanctionne le Mali et l’organisme a exécuté la demande de ce chef d’état europèen.
    A partir de là si on veut faire revenir ces pays sans aucun changement radical soit fait cela ést inimagénable et impossible selon moi.

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