«Je ne me fais pas d’illusion, j’y vais avec beaucoup d’humilité»… mais «sans illusion.» C’est ainsi que le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présenté sa vision de la mission de rapprochement entre la CEDEAO et l’AES. Désigné médiateur par ses pairs de la CEDEAO dans la crise opposant cette organisation et la Confédération des États du Sahel créée récemment par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, à l’issue du premier Sommet des chefs d’État de l’entité, le 6 juillet dernier à Niamey, Niger. Le président Faye a souligné qu’il mènerait cette mission avec «humilité» mais «sans illusion».
Lors d’une conférence de presse tenue le 13 juillet 2024 pour marquer les 100 jours de son régime, le président sénégalais a affirmé qu’il sera accompagné de son homologue togolais Faure Gnassingbé. Ensemble, ils s’engagent à «parler, discuter, travailler à réconcilier les positions». Bassirou Diomaye Diakhar Faye a souligné que «quelle que soit la décision que prendra l’AES, ce sera une décision qu’on respectera parce que ce sont des États souverains». Il a également mentionné qu’il n’était pas en fonction lors des sanctions prises par la CEDEAO contre les États de l’AES, ce qui lui confère un avantage, car «ces États ne me regardent pas comme quelqu’un parmi ceux qui les ont sanctionnés. Donc, ils ont cette facilité à me parler plus qu’ils ne peuvent le faire avec les autres. C’est un atout qu’il faut mettre au service de la communauté».