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Saraya : Démantèlement d'un réseau de proxénétisme, quatre jeunes filles nigérianes exploitées

La gendarmerie de Saraya, dans l’est du Sénégal, a démantelé un réseau de proxénétisme opérant dans le village aurifère de Dambala, situé dans la commune de Missirah Sirimana. Selon nos informations, une femme de nationalité nigériane, soupçonnée d’être à la tête de ce réseau, a été arrêtée. Quatre jeunes filles nigérianes, âgées de 18 à 22 ans, étaient sous son contrôle.

D’après les éléments recueillis, l’une des victimes aurait été approchée à Lagos, au Nigeria, avec la promesse d’un emploi mieux rémunéré dans la restauration au Sénégal. Elle aurait ensuite été convaincue de voyager avec sa sœur, en passant par le Bénin. À leur arrivée à Dambala, au lieu d’un contrat de travail, elles auraient reçu des torches et des préservatifs, découvrant ainsi la véritable nature de leur « emploi » : l’exploitation sexuelle. Des situations similaires ont déjà été rapportées dans la région de Kédougou.

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Les jeunes filles auraient été contraintes de se prostituer pour rembourser une dette de 2 500 000 francs CFA chacune, représentant les frais de voyage, sous la menace de représailles mystiques. L’une d’elles a réussi à s’échapper et à alerter la gendarmerie de Saraya. L’intervention des forces de l’ordre a permis l’arrestation de la responsable chargée de collecter l’argent sur place, qui aurait également recruté des filles pour son propre compte. La propriétaire du bar serait actuellement au Nigeria. Ce démantèlement fait écho à d’autres opérations similaires menées récemment au Sénégal.

La mise en cause et le gérant du bar ont été placés en garde à vue à la brigade de Saraya et seront déférés au tribunal de grande instance de Kédougou. Les victimes ont été prises en charge par le centre d’accueil Enda Jeunesse Action de Saraya. « Sud Quotidien » souligne que cette opération met en lumière l’existence d’un vaste réseau de traite d’êtres humains et d’exploitation sexuelle entre le Nigeria, le Bénin et le Sénégal, profitant de la vulnérabilité des jeunes filles et des femmes avec de fausses promesses d’emploi dans la coiffure ou la restauration.

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