Un réseau de trafic d’êtres humains a été démantelé dans la localité de Kharakhena, dans le département de Sarayan par la police sénégalaise.
Réseau…
Un gang, composé d’une dizaine de jeunes femmes, toutes de nationalité nigériane, a été déféré au parquet, par les éléments du Commissariat urbain de Kédougou, pour trafic d’êtres humains, dans le département de Saraya, région de Kédougou, selon la Rfm.
Orpaillage…
Cependant, d’autres filles qui sont dans le même cas sont en fuite et activement recherchées. « Elles sont nombreuses, ces Nigérianes victimes de cette traite des êtres humains dans les sites d’orpaillage, notamment à Kharakhéna, dans le département de Saraya. Cette activité est devenue l’attraction favorite de nombre de ressortissantes nigérianes établies dans cette zone», rapporte le média.
Ignorance…
Il ajoute aussi qu’ « en quittant leur pays, la plupart d’entre elles ignorent le sort qui leur est réservé. Ce n’est qu’à l’arrivée qu’elles se rendent compte de l’intention de leurs convoyeurs. » Sané Daniel, une fille rencontrée à Kharakhéna, est revenue sur son calvaire. «Nous avons quitté le Nigeria pour le Mali pour faire du business et gagner de l’argent. J’ai dû payer 1 300 000 fr pour acheter ma liberté et venir m’installer ici », a-t-elle confié.
Crime…
Le trafic d’êtres humains est l’une des formes les plus dynamiques du crime international. Cette traite a pour but de transformer les personnes en objets d’exploitation afin d’en tirer le plus de profit possible. L’exploitation peut prendre plusieurs formes : la prostitution ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes.
Trompées…
Selon l’Onu, ces centaines de jeunes femmes qui viennent de toute la région sont trompées. Les trafiquants leur ont promis des emplois comme mannequins, coiffeuses, restauratrices ou domestiques dans les pays occidentaux. Elles ont ensuite été transportées via le Bénin, le Togo et le Mali, avant de finir sur le site d’orpaillage de Kédougou. Leurs documents de voyage ont, pour la plupart, été confisqués et elles sont contraintes à se prostituer pour le compte des trafiquants afin de rembourser les frais soi-disant engagés dans le cadre du voyage.