Sarah Desbois et « The Herds » : Un projet artistique pour l’urgence climatique

Sarah Desbois et « The Herds » : Un projet artistique pour l’urgence climatique

Sarah Desbois, figure notable du monde culturel et directrice de l’association Globe, se trouve à l’avant-garde d’un projet artistique aussi ambitieux qu’engagé : « The HERDS ». Ce projet itinérant, qui sillonne deux continents et traverse plus d’une dizaine de pays, a récemment fait une halte à Dakar, marquant ainsi sa troisième escale, après celles de Kinshasa et du Nigeria. Et selon nos confrères de Sud Quotidien, l’initiative menée par cette productrice passionnée marie subtilement art, environnement et sensibilisation, en mettant l’accent sur l’urgence climatique.

Lancé en 2025, « The Herds » se présente comme un projet d’art public mettant en valeur des marionnettes d’animaux sauvages. Celles-ci sont élaborées à chaque étape du voyage, avec des prototypes issus de la créativité du collectif sud-africain Ukanda Puppets Collective, et adaptés localement par des artisans et artistes. À Dakar, une vingtaine de personnes, incluant artisans du bois et du métal, artistes et comédiens, ont collaboré pendant six semaines pour donner vie à des zèbres et gnous confectionnés à partir de matériaux recyclés. Sarah Desbois précise : « L’idée était d’intégrer une dimension écologique dès la conception. » Ainsi, des chambres à air, des cartons de récupération et des boîtes d’œufs se sont métamorphosés en œuvres d’art.

Avec « The Herds », l’objectif principal est de sensibiliser le public à la crise climatique. Sarah Desbois observe souvent que l’environnement devient un « bruit de fond » dans notre quotidien. Pour contrer cette indifférence, les marionnettes d’animaux sauvages envahissent les rues des villes, provoquant un choc visuel et émotionnel. « Ces animaux, déplacés de leur habitat naturel, surprennent et interpellent. C’est une manière de reconnecter les humains à la nature et d’encourager une prise de conscience collective », explique-t-elle à nos confrères de Sud Quotidien.

Le choix des villes, comme Dakar, n’est pas aléatoire. « L’Afrique subit de manière disproportionnée les effets du changement climatique, bien qu’elle en soit peu responsable. Il était crucial de donner une voix forte à ces nations », souligne-t-elle. Le projet jette un projecteur sur des quartiers parfois négligés, offrant un nouvel éclairage sur ces espaces et leurs résidents.

En plus de son message environnemental, « The Herds » ouvre des opportunités artistiques et sociales. À Dakar, 80 jeunes bénéficient d’une formation au centre culturel Blaise Senghor pour manipuler les marionnettes lors des parades. « C’est une occasion unique pour eux de collaborer à un projet d’envergure internationale et d’acquérir de nouvelles compétences », se réjouit Sarah Desbois.

La prochaine escale du projet est prévue en Norvège, où concurrence plus de 300 marionnettes animalières pour une finale spectaculaire. D’ici là, la troupe ne cesse de croître, véhiculant un message d’espoir et d’initiatives pour notre planète. Par cette démarche, Sarah Desbois affirme que l’art peut effectivement être un moteur puissant de changement, alliant créativité, engagement écologique et collaboration internationale. « The Herds » est bien plus qu’une simple exposition, c’est une invitation à repenser notre lien avec la nature, une initiative à suivre de près.

1 COMMENTAIRES
  • Iba

    La nature artificielle : encore un oxymore maçonnique.

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