Sans subvention de l’État : « Les Daara éduquent près d’1 million d’enfants », (Imams et Prédicateurs)
Le Bureau national de la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal (LIPS), dans un communiqué, dit suit avec un grand intérêt le débat sur le port du voile islamique et les règlements intérieurs des écoles confessionnelles, suscité par la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko lors de la réception offerte aux lauréats du concours général, le mardi 30 juillet 2024. Non sans mettre en exergue la contribution des Daaras à l’effort éducatif au Sénégal.
Après avoir manifesté son soutien au Premier Ministre et salué l’ouverture au dialogue constructif sur les sujets religieux sensibles, afin de trouver des solutions respectueuses de tous les points de vue, la LIPS tient à rappeler un point crucial.
Les Daara au Sénégal contribuent de manière significative à l’effort éducatif national avec un effectif estimé entre 600 000 et un million d’enfants, et ce, sans avoir bénéficié d’aucun soutien de l’État par le passé.
De plus, révèlent les Imams et Prédicateurs du Sénégal, les confréries et les organisations caritatives musulmanes, malgré les diverses contraintes affectant leur fonctionnement et leurs ressources, prennent en charge de nombreuses couches vulnérables et soutiennent l’État dans sa volonté de les aider.
En vérité, ajoutent les Imams et Prédicateurs du Sénégal, si un dixième des fonds alloués à d’autres congrégations leur était attribué, les résultats seraient bien meilleurs et de nombreux problèmes sociaux, notamment la mendicité des enfants, seraient définitivement résolus.
L’erreur fatale des musulmans du Sénégal, c’est de s’être endormi croyant avoir confié l’enseignement général d’excellence à des « freres » chrétiens. Ces derniers qui crient maintenant haut et fort qu’ils n’obligent personne à leur amener son enfant, verront dans quelques années que les musulmans sont capables de rattraper leur retard, de les dépasser dans l’excellence académique, et que la loyauté vaut toujours mieux que la traîtrise entre compatriotes de confessions différentes.