»Sans confiance, pas de stabilité sociale » : Le message fort du Pr Amath Ndiaye

 »Sans confiance, pas de stabilité sociale » : Le message fort du Pr Amath Ndiaye

À l’occasion de la fête du Travail, le professeur Amath Ndiaye, économiste et enseignant à la FASEG insiste sur la nécessité d’un climat de confiance pour garantir la stabilité sociale. Transparence, co-construction et respect des engagements : selon lui, le gouvernement doit changer de méthode pour instaurer un dialogue social sincère et durable.

« Pour parvenir à un pacte de stabilité sociale, souigne t-il sur Sud Fm, il est impératif de commencer par instaurer un climat de confiance entre les syndicats et le gouvernement. C’est une étape essentielle. Ce n’est que dans ce contexte que l’on pourra progressivement évoluer vers un consensus solide en vue d’assurer une véritable cohésion sociale. »

Selon lui, cette confiance repose avant tout sur la transparence :

« Le gouvernement doit fournir toutes les informations nécessaires – qu’elles soient d’ordre technique, financier ou autre – afin que les travailleurs puissent pleinement saisir les enjeux, les implications sur les finances publiques et les répercussions économiques. »

Pour cela, il appelle à des échanges approfondis :

« Il est indispensable d’organiser des séances de travail très techniques, où le gouvernement se montre ouvert et partage l’ensemble des données disponibles. À la limite, un accès en temps réel aux informations des ministères concernés pourrait être envisagé pour obtenir des détails précis et différenciés. »

Il insiste également sur l’importance d’un cadre clair :

« L’établissement d’un calendrier de négociations bien défini et scrupuleusement respecté est crucial pour que ce climat de confiance s’installe durablement. »

Enfin, il propose une approche plus participative :

« Le gouvernement gagnerait à associer les syndicats et les travailleurs dans la recherche de solutions. Présenter les problèmes, les attentes, les conséquences financières, et évoluer ensemble vers des compromis, c’est cela qui permet d’avancer dans la transparence et la franchise. »

In fine, « la clé, c’est vraiment ce climat de confiance. Et pour l’obtenir, il faut mettre en place toute une série de mécanismes favorisant la transparence, le respect mutuel et la collaboration. »

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