Russie : Mobilisation militaire massive possible, selon Dmitri Peskov
Dans une déclaration récente, Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a affirmé que la Russie pourrait mobiliser une force militaire massive, comparable à l’effort de l’Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale, si la situation l’exigeait. « Si un grand pays doit se lever, il se lèvera à tout moment. Personne ne peut avoir le moindre doute », a souligné Peskov lors d’une conférence au Musée de la Victoire à Moscou, rapportée par le quotidien québécois La Presse.
Peskov a précisé que des millions de Russes soutiennent déjà les efforts militaires en Ukraine en collectant des fonds, envoyant du matériel et des munitions et en fabriquant des filets de camouflage. « Environ 30 millions de citoyens soviétiques ont donné leur vie dans la lutte contre le fascisme », a-t-il rappelé, soulignant l’ampleur de l’engagement potentiel de la population.
La déclaration de Dmitri Peskov intervient à un moment où la Russie recrute activement de nouvelles troupes, 30 000 à 40 000 personnes rejoignant l’armée chaque mois, selon des informations du Wall Street Journal, citant des sources au sein des services de renseignement américain et européens.
Selon le général Oleksandr Syrskyi, commandant en chef de l’armée ukrainienne, la Russie pourrait potentiellement mobiliser jusqu’à 5 millions de réservistes formés, avec une capacité totale pouvant atteindre 20 millions de personnes. Cette analyse a été discutée sur le site de nos confrères d’Anadolu.
Peskov a expliqué que le conflit, bien que commencé comme une « opération militaire spéciale », a évolué en une véritable guerre lorsque l’Occident a apporté son soutien à l’Ukraine. « Pour nous, c’est devenu une guerre. J’en suis convaincu et chacun doit le comprendre », a-t-il déclaré au média Argoumenty i Fakty en mars 2024.
Ces développements montrent l’engagement croissant de la Russie dans le conflit ukrainien et la préparation stratégique d’une mobilisation significative, un aspect traité également dans un autre article par nos collègues de l’agence Anadolu.
