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Revue-presse : Les violences policières présumées et l’alternance rêvée de Barthélémy Dias alimentent les quotidiens du week-end

La presse de ce week-end évoque les violences que des policiers sont soupçonnés d’avoir infligées à des personnes à Cambérène (ouest) et à Rosso (nord), en relayant en même temps des propos de l’opposant et ex-maire de Dakar, Barthélémy Dias, selon lequel une nouvelle alternance politique que lui-même incarne serait déjà ‘’en marche’’.

Le journal L’As pense qu’une ‘’pression des populations et de l’État’’ s’exerce sur les forces de défense et de sécurité (FDS), lesquelles sont ‘’entre le marteau et l’enclume’’, après la mort de trois personnes lors d’interventions policières dans ces deux localités. À Rosso, ‘’trois suspects, dont deux policiers, [ont été] envoyés en prison’’ après la mort d’un jeune homme, Vieux Talla Keïta.

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Ce dernier aurait été victime d’‘’une expédition punitive’’, selon Libération. Accusant Vieux Talla Keïta de les avoir ‘’insultés’’, deux policiers ont chargé un civil de les conduire nuitamment, à l’aide de sa propre voiture, au domicile du mis en cause, lit-on dans ce journal.

Le jeune homme, qui s’est évanoui au moment où il était conduit vers le commissariat de police de Rosso, est ensuite ‘’abandonné’’ sur le chemin, ajoute Libération.

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Le même journal affirme que son interpellation ‘’n’a fait l’objet d’aucune mention au commissariat de police’’ de Rosso.

‘’Barthélémy Dias en mode détonateur’’

‘’Les deux policiers et leur chauffeur [ont été] écroués hier’’, après l’ouverture d’une information judiciaire du parquet de Saint-Louis (nord).

Le journal EnQuête s’est intéressé à la visite du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, à Cambérène, auprès des familles endeuillées.

M. Tine a annoncé l’ouverture d’enquêtes qui, selon lui, seront ‘’impartiales’’.

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, est attendu dans cette commune d’arrondissement située dans la banlieue de Dakar, ce samedi, selon plusieurs journaux.

La politique alimente les quotidiens de ce week-end, qui se font l’écho de propos de Barthélémy Dias et de leaders du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR).

‘’Une nouvelle alternance est en marche’’, rapporte L’info en citant l’ex-maire de Dakar et leader du mouvement politique ‘’Sénégal bi nu bokk’’ (Le Sénégal que nous avons en commun).

M. Dias, l’un des successeurs de l’ancien ministre Khalifa Sall au poste de maire de Dakar, jure avoir remarqué un ‘’enthousiasme’’ autour de son organisation politique.

Enflammé par cette idée, il annonce une vente des cartes de membre de ‘’Sénégal bi nu bokk’’, au Sénégal comme dans d’autres pays où vivent des Sénégalais.

‘’Barthélémy Dias en mode détonateur’’, titre L’Observateur.

Un ‘’appel à contributions’’

‘’Les uppercuts de Barth’’, renchérit WalfQuotidien, qui écrit : ‘’Aphone depuis un certain temps, le maire déchu de la ville de Dakar revient au-devant de la scène, avec une riposte musclée contre le [parti au pouvoir].’’

Le Front pour la défense de la démocratie et de la République, qui réunit plusieurs partis et mouvements d’opposition, a réagi au rejet, par la Cour suprême, du rabat d’arrêt avec lequel Ousmane Sonko tentait de faire annuler sa condamnation pour diffamation aux dépens de l’ancien ministre Mame Mbaye Niang.

‘’Le FDR appelle [Oumane] Sonko à démissionner’’, titre L’As en publiant une photo de Khalifa Sall, l’un des leaders du FDR.

M. Sonko a été ‘’condamné définitivement’’, dans le procès qui l’oppose à Mame Mbaye Niang, observe L’As.

‘’La condamnation définitive d’un homme politique’’ exerçant des responsabilités d’État ‘’devrait entraîner sa démission automatique’’, affirme le journal Les Échos en citant le FDR.

Le Premier ministre, lui, est allé poser la première pierre du centre de traitement des grands brûlés, vendredi, à Dakar. Ousmane Sonko a lancé un ‘’appel à contributions’’, à l’attention des Sénégalais, pour la construction de cette infrastructure dont le coût est estimé à 15 milliards de francs CFA, rapporte Le Soleil. Il signale que ‘’7 milliards ont déjà été mobilisés’’.

‘’Plus de 25 000 cas de brûlure, dont 1 000 cas graves au moins, [sont] enregistrés chaque année au Sénégal’’, note Le Soleil.

Avec Aps

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