Retraite au Sénégal : Un Combat pour la Survie, alerte Abdou Fouta Diakhoumpa

Lors du Conseil des ministres d’hier, le président de la République a mis en avant la question de la retraite et de la sécurité sociale, affirmant qu’il s’agit d’un enjeu central pour la valorisation du travail et la protection sociale. Abdou Fouta Diakhoumpa, inspecteur du travail à la retraite et formateur à l’École nationale d’administration, apporte son analyse sur la situation actuelle et les défis du système de retraite au Sénégal.
Une Retraite Mal Préparée et des Revenus Insuffisants
Pour Abdou Fouta Diakhoumpa, la préparation à la retraite demeure un véritable défi pour les travailleurs sénégalais. « Cela dépend des individus, mais dans l’ensemble, il est très difficile d’anticiper sa retraite. Les salaires, souvent insuffisants, permettent à peine de subvenir aux besoins familiaux, rendant l’investissement personnel complexe », explique-t-il jeudi sur la rfm. Il souligne que la plupart des travailleurs n’ont pas la possibilité de constituer une épargne ou de disposer de revenus complémentaires pour assurer leur retraite.
De plus, il insiste sur le fait que le niveau salarial ne permet pas toujours aux actifs d’investir dans des biens durables, comme un logement, ce qui complique encore plus leur situation une fois à la retraite. « Les charges familiales ne diminuent pas avec l’âge, et les retraités doivent souvent continuer à soutenir leurs proches. Or, le montant des pensions ne suffit pas à assurer un niveau de vie décent », précise-t-il.
Selon lui, la pension de retraite ne vise pas à garantir une qualité de vie, mais simplement à permettre la survie du retraité. « C’est pour cette raison que l’on observe des pensions d’un montant extrêmement bas, qui ne permettent pas aux retraités de subvenir correctement à leurs besoins, surtout lorsqu’ils restent chefs de famille », ajoute-t-il.
L’État Doit Jouer Son Rôle dans le Financement des Retraites
Abdou Fouta Diakhoumpa met également en lumière un problème majeur : le non-paiement des cotisations de l’État. « L’État est lui-même un mauvais payeur. Il doit plus de 50 milliards de francs CFA de cotisations, ce qui freine toute possibilité d’augmentation des pensions », affirme-t-il. Il appelle donc à une action forte de la part des autorités pour régulariser cette dette et assurer la pérennité du système de retraite.
Pour lui, une réforme en profondeur s’impose, notamment en facilitant l’accès à d’autres sources de revenus pour les retraités et en améliorant la collecte des cotisations. « Il faudrait aussi instaurer un mécanisme d’incitation pour garantir un meilleur recouvrement des cotisations et ainsi augmenter les pensions », suggère-t-il.
Une Convergence Entre l’Ipres et le FNR : Un Défi Complexe
Concernant la possibilité de fusionner le Fonds National de Retraite (FNR), destiné aux fonctionnaires, et l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (Ipres), qui couvre les travailleurs du secteur privé, Abdou Fouta Diakhoumpa reste sceptique. « Les deux régimes fonctionnent différemment : le FNR est basé sur un système de pourcentage appliqué au dernier salaire, tandis que l’Ipres repose sur un système de points. Cette divergence rend une convergence difficile », explique-t-il.
Il souligne également que les modes d’indexation des pensions ne sont pas les mêmes. « Dans la fonction publique, chaque revalorisation du point indiciaire entraîne une augmentation des pensions, comme ce fut le cas en 2023. En revanche, à l’Ipres, c’est la valeur du point de pension qui doit être ajustée, ce qui se fait beaucoup moins régulièrement », précise-t-il.
In fine, Abdou Fouta Diakhoumpa insiste sur le fait que, quel que soit le régime – fonction publique ou secteur privé –, les pensions actuelles restent insuffisantes pour garantir une vie décente aux retraités, surtout lorsqu’ils doivent encore assumer des responsabilités familiales. Il appelle donc à une réforme urgente et structurelle du système de retraite au Sénégal.
Minimum peut-être 37000cfa
VouS AVEZ OUBLIÉ DE DIRE COMBIEN TOUCHE UN RETRAITÉ AU SÉNÉGAL MR
Je suis d’avis qu’il faut augmenter les pensions mais comment
À mon avis en continuant le modèle des pourcentages on creuse d’avantages le fossé souvent notoire entre certaines pensions
Je propose plutôt qu’une masse à partager soit repartie de manière équitable
Rf : quand on applique 10% sur une pension de 500.000 =50.000
Sur une pension de 60.000 = 6.000
Constatons ensemble cette différence au notoire
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