Réévaluation du système électoral sénégalais : enjeux et décisions à venir

Le Sénégal s’apprête à aborder une période de discussions intenses concernant ses institutions et son système électoral. Cette initiative débutera le 28 mai pour s’achever le 4 juin 2025, une échéance durant laquelle de nombreux débats sont attendus quant aux réformes à introduire. Cette nouvelle phase de réflexion intervient au même moment que les Assises de la Justice et la sortie du Goncourt de Mbougar Sarr, soulevant l’intérêt dans divers cercles intellectuels et politiques.
Le contexte repose également sur la dissolution controversée du Conseil économique, social et environnemental ainsi que du Haut Conseil des Collectivités locales. Une question se pose alors : quelles seraient les conséquences si une majorité désire le rétablissement de ces instances ? La réflexion porte aussi sur l’initiative venue de certains candidats récents à l’élection présidentielle, frustrés, qui préconisent une révision des listes électorales et, potentiellement, une amnistie politique.
Le jeu politique est marqué par la volonté de Macky Sall de relancer un dialogue national. Cette orientation est perçue par certains observateurs comme une stratégie pour intégrer Karim Wade et Ousmane Sonko, qualifiés de « détenus politiques », dans le processus électoral. Un report des élections pourrait être envisagé dans ce contexte complexe. L’actuel Premier ministre et leader de PASTEF, Ousmane Sonko, a en effet exercé des pressions pour être candidat, soulignant certaines incohérences du système malgré ses succès en politique locale, notamment à Ziguinchor.
Depuis 1991, le système électoral sénégalais a favorisé plusieurs alternances démocratiques, incluant la passation de pouvoir entre Abdou Diouf et son successeur en 2000, ainsi que la transition entre Wade et Sall. Cependant, les récents développements ont remis en lumière la nécessité d’adapter ce système, ce qui pourrait influer significativement sur les prochaines élections. Le débat à venir, mentionné dans un article consulté sur Sud Quotidien, met en exergue les manœuvres politiques actuelles.
Parmi les changements envisagés, le besoin de réformes institutionnelles est apparu comme une priorité, bien que Bassirou Diomaye Faye, actuel président, ait souvent exprimé son désir de retourner à une vie plus simple. Au fil des années, des failles dans le processus électoral ont été exploitées, ce qui a conduit certains observateurs à appeler à des révisions sérieuses pour prévenir de futurs « accidents de l’histoire ».
Enfin, selon des informations notre confrère Sud Quotidien, Barthélémy Dias et Khalifa Sall mettent fin à leur collaboration. Dias envisage désormais de lancer une nouvelle entité politique, un pas qui ne surprend guère considérant l’évolution récente du paysage politique sénégalais. La scène politique est en pleine mutation, avec des figures emblématiques comme Ousmane Sonko, également premier ministre, qui continue à exercer une influence significative, mais non dénuée de controverses.