Crise ante-électorale : Lettre ouverte à mes chers compatriotes (Par Awa Thiam)*

Lettre ouverte à mes cher.e.s compatriotes
Cher.e.s compatriotes,
« Lu nu la tegg nga teggoko, lolo di daganal notel .» – Proverbe wolof.
« Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l’esclavage ». – Jean Jacques
Rousseau.
« Lorsque l’injustice devient loi, la résistance est un devoir ». – Thomas Jefferson.
« M. Macky Sall va-t-il brûler le Sénégal ? », à l’instar de Néron, le dictateur qui brûla Rome, en
l’an 64, et jouissait à la contempler ?  « Le Pouvoir a peur de perdre la prochaine élection et de
voir nombre de ses représentant.e.s jeté.e.s en prison, suite à des scandales du genre
« Petrotim », « Fonds Covid », entre autres… ». « Si nous ne nous battons pas pour faire
respecter le calendrier électoral, alors le Président Macky Sall pourrait s’éterniser au Pouvoir. »
Ce sont là des propos tenus, çà et là, à quelques différences près, à travers le Sénégal et qui sont
révélateurs du climat qui y règne. Un climat de crainte, de violence et d’incertitude. Pourquoi ce
climat ? Et comment y remédier ? Pour le savoir, demandons-nous, au préalable, qui y baigne ?
*
Qui baigne dans ce climat ?
Vous êtes jeune ou âgé.e, vous appartenez à la gent masculine ou à celle féminine.
Vous avez l’âge de voter. Vous aimez le Sénégal, vous êtes CONCERNE.E.
Vous y baignez.
Vous avez été candidat.e à la candidature à l’élection présidentielle sénégalaise de 2024; vous
avez été « recalé.e » ou non ; et vous êtes en colère, pour des raisons diverses relatives au
processus électoral actuel, biaisé, entaché d’irrégularités flagrantes -dont l’une des plus criardes
: l’absence de noms de près de neuf cent mille électeurs et électrices du fichier électoral détenu
par le Conseil constitutionnel, parmi lesquels celui d’un célèbre candidat à la ladite élection -M.
Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’Enseignement supérieur.
Vous avez raison de l’être.
Vous y baignez.
Vous êtes un simple électeur ou une simple électrice,
vous n’êtes ni un électeur, ni une électrice,
Mais vous êtes un.e citoyen.ne sénégalais.e doté.e d’une certaine conscience politique ;
vous vous indignez relativement à la situation qui prévaut au Sénégal. Vous avez raison de le
faire.
Vous y baignez.
Vous êtes étranger.e. Vous assistez, impuissant.e, à ce qui se passe au Sénégal. Vous êtes en
colère. Vous avez raison de l’être.

Vous y baignez.
Le 3 février dernier, Monsieur le Président Macky Sall a décidé de reporter la date de l’élection
présidentielle du 25 février 2024 au 15 décembre 2024. Vous en étiez et en êtes encore
scandalisé.e, car, pour vous, c’est -là- un moyen illégal de s’octroyer, à peu de frais, la
prolongation de son mandat présidentiel qui doit prendre fin le 2 avril prochain. Vous trouvez
tout cela inadmissible. Vous êtes en colère. Vous avez raison de l’être.
Vous y baignez.
Et, vous exprimez vos ressentis.
Faits nouveaux :
-le Conseil constitutionnel a annulé, le 15 février dernier, le décret de M. Macky Sall portant sur
le report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. Cependant, l’élection prévue pour le
25 février 2024 ne pourra plus se tenir…
-Souffle un faible vent de décrispation résultant d’une vague de libérations de femmes et
d’hommes massivement et arbitrairement jeté.e.s en prison entre mars 2021 et le mois courant.
Décrispation mêlée de révolte relativement à leur vécu douloureux en prison et à son récit.
Tout cela contribue à vicier ledit climat.

POURQUOI CE CLIMAT ?
Monsieur le Président Macky Sall,
le Sénégal vit sous tensions. De fortes tensions.
Protestations, marches farouchement réprimées, arrestations, emprisonnements, innombrables
pertes en vies humaines, fermeture de « Walf TV – la voix des sans voix »-… sont au rendez-
vous.
A quoi est-ce dû ? Vous êtes accusé d’en être à l’origine. A tort ou à raison, pourriez-vous
rétorquer. Un bref rappel s’impose ici.
Après avoir été confronté à de longues batailles contre un troisième mandat auquel vous
aspiriez, vous avez, en définitive, annoncé le 3 juillet 2023, votre renonciation à briguer la
présidence de la République du Sénégal, en 2024. Cela est à votre honneur.
 Que retenir de votre passage à la tête de l’Etat sénégalais?
Vous avez, à votre compte, des réalisations diverses -surtout en matière d’infrastructures
routières, de logements, d’aires de jeu, d’assistance à quelques familles hyper démunies, par
l’octroi de bourses familiales de 25.000 FCFA (37,50 E ). Dans le même temps, que de
manquements ! Manquements dans des domaines tels que ceux des droits humains -dont ceux
des femmes et filles-, de l’éducation, de la santé, de l’économie et de l’écologie.

Elu Président de la République en 2012, M. Macky Sall vous avez rapidement déçu la majorité
du peuple sénégalais et vous en avez été conscient.
La première source de déception : vous n’avez pas respecté un engagement fondamental que
vous aviez pris vis-à-vis du peuple sénégalais, lorsque vous avez eu à briguer, pour la première
fois, la présidence de la République du Sénégal. En effet, vous disiez à qui voulait l’entendre :
« la patrie, avant le parti! » -engagement-slogan- on ne peut plus séduisant, à l’époque. C’était à
un moment où il était reproché à votre prédécesseur -Me Abdoulaye Wade- de s’être
« monarchisé » et d’avoir voulu briguer un troisième mandat.
En matière de mandat présidentiel, vous souteniez -à hue et à dia- que vous en finiriez avec les
mandats de sept ans, en les réduisant à cinq. Aussi, ajoutiez-vous à l’envi, grosso modo :
« personne ne pourra exercer plus de deux mandats présidentiels de cinq ans, au Sénégal ».
«Elu président, je ne ferai -au maximum- que deux fois cinq ans à la tête de l’Etat sénégalais»…
La suite est largement sue et a suscité de profondes déceptions.
Il a été constaté que vos parti, copains, copines, ami.e.s, famille, allié.e.s… ont été et sont
encore généreusement servi.e.s sous votre présidence, là où nombre de vos opposant.e.s sont
spolié.e.s, harcelé.e.s, emprisonné.e.s tout simplement parce qu’opposé.e.s
à votre système politique.
Aussi, force est de reconnaître qu’aucun de vos engagements patriotiques fondamentaux
d’avant l’élection présidentielle de février 2012 n’a été respecté. C’est une des raisons pour
lesquelles, une frange considérable de la population vous a tourné le dos.
Une des plaies béantes de votre présidence consiste en la
la paupérisation galopante de la majorité de la population sénégalaise. Cette paupérisation a
entraîné une émigration meurtrière massive et un mal-vivre sidérant. Les chiffres « officiels »
mirobolants relatifs à un certain développement économique du Sénégal semblent mythiques,
car ne se traduisant pas -concrètement- dans le vécu quotidien de la plupart des Sénégalais et
Sénégalaises.
Pour toutes ces raisons (entre autres), votre réélection en 2019 risquait d’être compromise.
C’est dans ce contexte que MM. Karim WADE et Khalifa SALL ont été emprisonnés. Ils ne purent
pas se présenter à l’élection de 2019. D’aucuns parlèrent d’élimination frauduleuse de vos
potentiel.le.s concurrent.e.s de l’époque, d’autres de faits de dictature.
Aussi, fut votée, en 2018, la loi sur le parrainage. Une loi fortement décriée, parce que loi de
« parrainage-élimination ». Elle fut modifiée en 2023, sans conséquence positive.
**Arrêtons-nous -tant soit peu- sur la loi relative au parrainage, votée, sous votre présidence,
en 2018.
Le vote de ladite loi eut lieu, précisément, le 19 avril 2018, à l’Assemblée nationale sénégalaise.
Ce fut -sans débat-, l’opposition sénégalaise l’ayant boycotté. Au préalable, il y eut des heurts
entre des représentant.e.s de l’opposition et des forces de l’ordre, ayant occasionné plusieurs

blessé.e.s. Les méfaits de cette loi, compris, par l’opposition sénégalaise et par les démocrates
du monde entier, furent -sans surprise- révélés avec l’élection présidentielle de 2019.
L’opposition sénégalaise -toutes tendances confondues- dira qu’elle permet à l’Etat sénégalais
non seulement de choisir -arbitrairement- qui pourra être candidat.e à l’élection présidentielle
ou non, mais également de désigner -en toute impunité- le/la future président.e de la
République du Sénégal.
La modification de la loi sur le parrainage, intervenue en 2023, porta sur le nombre de
parrainages requis pour être candidat.e à l’élection présidentielle : un chiffre devant osciller
entre un minimum -44.231, soit 0,6% du corps électoral- et un maximum -58.975, soit 0,8%
dudit corps, avec l’exigence d’en comptabiliser quatorze mille (14.000) dans sept régions sur les
quatorze que compte le Sénégal, à raison de deux mille (2000) par région. Et cela pour le
parrainage citoyen. Parallèlement à celui-ci, il en existe deux autres :
-le parrainage par le biais d’élu.e.s : il en faut treize. Treize député.e.s ;
-et le parrainage à partir d’élu.e.s des collectivités locales (maires, président.e.s de conseil
régional…) : il en est requis 120.
Il s’agit là de trois types de parrainage discriminants, dans la mesure où les candidat.e.s ne sont
pas logé.e.s à la même enseigne. Contrairement à d’autres types de parrainage tels que ceux
notés en France -pays dont s’est inspiré, en partie, le Sénégal pour élaborer sa constitution. En
effet, en France, pour une population de 84 millions d’âmes, il n’est demandé, pour l’élection
présidentielle, que cinq cents (500) parrainages d’élu.e.s. Et dire que l’Etat sénégalais en
réclame des dizaines de milliers, pour une population sénégalaise qui ne s’élève qu’à dix-huit
millions !
Ces défauts inhérents à la loi sur le parrainage doivent amener à sa re-considération. C’est ainsi
pour résoudre le problème des contestations qui en résulte, pourquoi ne pas modifier, par
endroits, la Constitution -suite à une concertation nationale ? Et, pour ce qui est des
parrainages, pourquoi ne pas en publier la liste à temps, comme cela se fait ailleurs ? A titre
d’illustration, en France, la publication des parrainages, sur le site du Conseil constitutionnel, se
fait au fil des réceptions et des validations, deux fois par semaine. C’est ainsi que pour ce qui est
de la dernière élection présidentielle française, la publication des parrainages qui devait se faire,
huit jours au moins avant le premier tour, se fit, cependant, de façon anticipée -et précisément
le 7 mars 2022, au lieu du 10 avril 2022 au plus tard.
Le système de parrainage -tel qu’il a été vécu, au Sénégal, relativement à l’élection prévue pour
le 25 février 2024 (et reportée), a révélé sa nature véritable. Il est inique. Aussi, a-t-il été
dénoncé et l’est encore -tel qu’il existe- par une large fraction de la population sénégalaise. Il l’a
déjà été, dès 2019, par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest
(C.E.D.E.A.O.), l’Union africaine (U.A.), l’Union européenne (U.E.), Monsieur le Secrétaire
général de l’ONU -Antonio Gutteres…
Cette défectuosité est inhérente à tout le processus électoral sénégalais. Elle a été rendue
publique, à travers le monde. Elle amène à s’interroger diversement.

Comment éviter que des candidat.e.s à l’élection présidentielle dont les dossiers ont été, dans
un premier temps, retenus, aient, par la suite, à se plaindre, après avoir été éliminé.e.s, de telle
ou telle irrégularité constatée dans le traitement de leur dossier par le Conseil constitutionnel?
Que faire relativement à l’absence des noms de presque neuf cent mille électeurs et électrices
du fichier électoral détenu par le Conseil constitutionnel ? Qu’en est-il des doublons -à partir
desquels des candidat.e.s seraient éliminé.e.s de la course à l’élection présidentielle? Ne
faudrait-il pas modifier la loi sur nationalité du candidat ou de la candidate à toute élection
présidentielle sénégalaise? Pourquoi exclure des fils et des filles de ce pays -qui contribuent, à
un niveau ou à un autre, à son développement- de l’élection présidentielle, tout simplement
parce que n’ayant pas exclusivement la nationalité sénégalaise? Le processus électoral n’est-il
pas entaché d’opacité ? -une opacité relative aux critères de sélection et/ou d’élimination ?
Pourquoi exiger des chiffres faramineux de parrainage ?
Ces questions restent posées.
Monsieur le Président de la République,
L’histoire retiendra de votre passage à la présidence de la République, entre autres faits, que
ledit climat -climat de crise- qui règne au Sénégal découle essentiellement de votre pratique
politique. Une bonne fraction du peuple sénégalais ne vous fait plus confiance. Réussirez-vous
regagner -celle-ci- par le biais du dialogue national (2) que vous préconisez ? Un dialogue devant
permettre non seulement la tenue prochaine de l’élection présidentielle, mais également la
réconciliation de la société sénégalaise avec elle-même. C’est là une préconisation noble, s’il est
véritablement ouvert et sans tabou.
Toutefois, il suppose des préalables. Quels en sont les termes de références?
QUE FAIRE pour remédier au climat évoqué ?
Vous vous posez toute sorte de question, cher.e.s compatriotes, pour voir le Sénégal sortir de ce
climat de crise qui perdure. Du genre :
Faudrait-il reprendre le processus électoral ? Faudrait-il le poursuivre avec tout le contentieux
qu’il « draine » ? Après le report effectif de l’élection présidentielle du 25 février, faudrait-il
adhérer à sa tenue avant le 2 avril 2024 -date de la fin officielle du mandat présidentiel actuel,
comme l’exigent certaines gens et structures(3)? Ou à une date ultérieure, mais pas trop
éloignée, comme d’autres?
Le dialogue national, appelé de tous ses vœux par le Président Macky Sall, après ledit report-
serait – il le vecteur pacificateur de la société sénégalaise qui permettrait de procéder à une
élection présidentielle fiable et transparente ? Et cela dans la mesure où il regrouperait des
représentant.e.s de tous les segments de la société sénégalaise?
Si un consensus réel devait se faire autour de ce projet de dialogue national -dialogue pouvant
déboucher sur une reprise globale du processus électoral, il y aurait, alors, lieu de réfléchir, dès
maintenant, aux conséquences financières de cette dernière. Qu’il y ait dialogue ou non,

l’élection présidentielle se tiendra. Décalée, celle-ci entraînera de nouveaux frais de la part des
futur.e.s candidat.e.s. Un financement qui permettrait de prendre en charge lesdits frais devra
être trouvé. Tou.te.s les candidat.e.s à l’élection présidentielle -recalé.e.s ou non- ont déjà
beaucoup dépensé pour préparer l’élection qui était prévue pour le 25 février 2024. Il ne serait
pas raisonnable de leur demander d’engager de nouveaux frais dans un nouveau processus
électoral, dans la mesure où il s’agit essentiellement de personnes n’ayant pas sollicité ledit
report. C’est, semble-t-il, là un point important.
Au lendemain des législatives de 2017, alors qu’un lourd contentieux post-électoral « polluait »
l’atmosphère sénégalaise, je fis paraitre un article intitulé « Des élections, dans une certaine
Afrique », dans le journal LE QUOTIDIEN du 22 août 2017, dans lequel j’écrivais ceci : « si j’étais
une Aliko Dangote (4) sénégalaise, avec une fortune s’élevant à plus de douze (12) milliards de
dollars, ou une « Niky Oppenheimer » sénégalaise, avec plus de sept (7) milliards de dollars ou
encre une « Bill Gates » sénégalaise, avec une fortune s’élevant à plus de quatre-vingt-dix (90
)milliards de dollars, alors j’aurais, avec l’accord de l’ensemble des coalitions qui étaient en
compétition électorale, financé intégralement la reprise des élections législatives du 30 juillet
dernier; j’aurais remis, à chaque coalition, une cagnotte de campagne : la même pour chacune
d’ elles; parallèlement, j’aurais pris en charge les frais relatifs à l’organisation matérielle
desdites élections (confection des bulletins de vote, etc. ). Cette reprise aurait eu lieu sous une
large supervision internationale. De la sorte, elles auraient eu valeur d’exemple non seulement
dans les sociétés où les résultats des élections font l’objet de contestations, mais également
dans celles où des dirigeant-e-s envisageraient de falsifier les résultats de futures élections.
Toutefois, force est de constater que ce n’est pas le cas, donc cette hypothèse est à écarter.
Mais pourquoi des fils et des filles multimilliardaires du Sénégal ne pourraient pas se
l’approprier ? »
Cette dernière question me semble s’imposer, si une reprise globale du processus électoral
devait se faire.
Cher.e.s compatriotes,
L’heure est gravissime, relativement à la succession de coups d’Etat enregistrés dans des pays
proches du nôtre : Guinée, Mali, Burkina Faso, Niger… -tous survenus au lendemain de crise
sociale persistante, révélatrice de problèmes de démocratie, de mal gouvernance. Ne faudrait-il
pas s’astreindre à RAISON GARDER, malgré la colère et la révolte croissantes notées çà et là,
dans toutes les régions du Sénégal ? ll n’y a pas lieu d’incriminer toutes les armées du monde.
Celle sénégalaise compte des compatriotes de valeur, de vrai.e.s démocrates. Cependant,
pourquoi ne pas accorder une dernière chance à M. SALL -en acceptant de se coltiner –
ENSEMBLE- les problèmes qui se posent aujourd’hui à toute la société sénégalaise ? Malgré
tout ! Aussi, pourquoi refuser le principe dudit dialogue, lorsque dans le même temps le Conseil
constitutionnel qui est accusé de tous les maux, d’avoir falsifié ou subtilisé des parrainages,
d’avoir traité avec légèreté certains dossiers de candidature, d’avoir éliminé arbitrairement des
candidatures… se voit confier la gestion dudit processus électoral ? Tout se passe comme si
certaines gens disaient : « on veut du Conseil constitutionnel (tel qu’il est) et on n’en veut pas ».

N’y a-t-il pas là quelque incohérence ?
La destabilisation d’une large part de l’Afrique, avec son cortège de conséquences
malheureuses, pourrait ne pas épargner notre cher Sénégal. Tout cela n’impose -il pas, à des fils
et à des filles du Sénégal -de tous horizons- de se mettre autour d’une table et de prendre -à
bras le corps- tous les problèmes brûlants qui se posent à la nation sénégalaise, afin de leur
trouver des solutions ? La réussite d’une telle démarche serait une première à saluer non
seulement pour le Sénégal et pour le reste d’ «une certaine Afrique en conflit », mais également
pour le reste du monde.
Des voix -non négligeables autochtones et étrangères- soucieuses du BIEN du peuple sénégalais
s’élèvent, ici, chez nous, tout comme ailleurs- nous invitant à mettre un terme à ce « climat de
crise ». Ce sont celles de structures diverses -politiques, syndicales, religieuses, associations non
gouvernementales-, d’organismes internationaux, d’individualités, de pays amis… A saluer.
Braves fils et filles du Sénégal, ami.e.s vrai.e.s du Sénégal, travailler à pacifier la société
sénégalaise n’est-il pas un devoir qui incombe à chacun.e d’entre nous ? D’urgence.


*Philosophe-anthropologue
Présidente de l’Alliance pour une nouvelle
citoyenneté (A.N.C.).

1 – Ce proverbe wolof invite à se battre, en cas d’oppression.
2 – Dialogue national : j’en évoquai l’idée, à travers « WALF Fm – la Voix des sans voix », le 23
janvier 2024, en tant qu’invitée du « Journal de midi », en ces termes : « … voir ce qui ne va pas
au niveau de notre société… au niveau de notre Constitution… »
3 – Candidat.e.s ou non, organismes divers.
4 – Les fortunes de ces multi-milliardaires ont évolué. Pardonnez-moi de ne pas en rappeler les
montants actuels, ici.

2 COMMENTAIRES
  • Mental

    L’objet du dialogue c’est la date de l’élection en tenant compte si on continue ou si on revoit tout. Si on revoit tout on rentre dans une transition, avec pour président MS, si on continue le processus électoral sera biaisé comme au départ. Voilà dans la voie où nous a mené.e la patrie avant le parti ce slogan de manipulateur de notre cher.e président.e.

  • Vieux

    Le problème de ce pays c’est Macky Sall il faut qu’il parte

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