RDC : Le Conseil de sécurité de l’ONU appelle au retrait immédiat des troupes rwandaises
Le Conseil de sécurité des Nations Unies doit se prononcer ce vendredi sur une résolution engageant l’armée rwandaise à cesser de soutenir le groupe rebelle Mouvement du 23 Mars (M23) et à retirer sans conditions ses forces de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette information a été rapportée par l’agence Reuters.
Le Rwanda réfute les accusations de Kinshasa et de l’ONU, selon lesquelles il fournirait armes et troupes au M23. Ce groupe rebelle a pris le contrôle de Goma et Bukavu dans l’est de la RDC, suscitant de vives préoccupations. Sur ce sujet, l’envoyé spécial de l’ONU, Huang Xia, a alerté sur le risque d’un embrasement régional en raison des avancées du M23.
La France a rédigé un texte de résolution condamnant fermement le soutien présumé des Forces de défense rwandaises au M23, exigeant un retrait immédiat du groupe. Pour adopter cette résolution, neuf votes y compris sans aucun veto de l’un des cinq membres permanents du Conseil sont nécessaires.
Des sanctions américaines ont été annoncées contre des responsables rwandais et M23, accusés de violations des droits de l’homme. Le Rwanda considère ces sanctions comme infondées et appelle à une résolution pacifique du conflit à travers des négociations facilitée par le processus de Luanda mené par l’Angola.
Depuis janvier, l’ONU dénombre plusieurs milliers de morts suite à l’offensive du M23. Ce groupe, formé par d’anciens militaires congolais, avait initialement été neutralisé en 2013 avant de reprendre les armes en 2022 dans le Nord-Kivu.
Kinshasa accuse le Rwanda de voir dans le M23 un moyen d’exploiter les ressources minières du Congo, des accusations appuyées par des rapports onusiens. Cependant, Kigali soutient que le M23 est dirigé par des Congolais et accorde que la RDC soutient des milices, visées à saper la sécurité du Rwanda. Les tensions persistent entre les deux pays, alimentées par des allégations réciproques.
