Goma : 17 morts et 370 blessés dans des affrontements violents

Goma : 17 morts et 370 blessés dans des affrontements violents

Lundi, de violents affrontements ont embrasé Goma, une grande ville de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), opposant les forces congolaises aux combattants du groupe armé M23, appuyés par le Rwanda. Selon les informations rapportées par le site Sud Quotidien, ces combats auraient causé la mort d’au moins 17 personnes et blessé 367 autres, d’après les bilans recueillis dans plusieurs hôpitaux par l’AFP.

Les combats se sont intensifiés lundi 27 janvier à Goma, située à la frontière du Rwanda, où la violence a fait rage entre le M23 et les troupes congolaises. Les détonations d’artillerie et les échanges de tirs nourris ont ponctué la journée, notamment autour de l’aéroport.

Face à cette situation critique, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine doit se réunir, en même temps que le Conseil de sécurité de l’ONU, afin d’aborder cette crise qui a provoqué le déplacement de près d’un demi-million de personnes en janvier, selon l’ONU.

À la suite de l’échec des pourparlers de paix organisés sous l’égide de l’Angola mi-décembre, plusieurs milliers de combattants du M23 et de soldats rwandais ont convergé vers Goma. Le groupe rebelle, se revendiquant « libérateur de la ville », a été confronté à une population divisée entre soutien et peur tandis que des civils innocents continuent de payer le prix fort, comme le déplore l’ONU.

La communauté internationale, via l’ONU, appelle le Rwanda à retirer ses troupes, alors que Kinshasa considère que le Rwanda a « déclaré la guerre » en envoyant de nouvelles troupes en RDC. Toutefois, le Rwanda affirme maintenir une « posture défensive » face à la menace que représentent ces affrontements.

La République Démocratique du Congo, appuyée par des troupes de l’ONU, voit se dérouler sur son sol un drame humanitaire accentué par les querelles diplomatiques avec le Rwanda, situation qui a conduit le Kenya à organiser une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et Paul Kagame.

En outre, le gouvernement congolais a exprimé sa « consternation » vis-à-vis de la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU, jugée insuffisante quant au retrait des forces rwandaises. La région reste marquée par les fantômes des conflits passés, Goma ayant déjà souffert d’une brève occupation par le M23 en 2012.

Ce reportage reprend des informations et citations obtenues par nos confrères du site Sud Quotidien, apportant une vue d’ensemble sur une situation tendue où la paix tarde à revenir.

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