Malgré les efforts consentis, le département d’Etat américain constate au regret que le Sénégal ne respecte pas d’une manière générale les normes minimales sur la traite des personnes. Ces informations sont contenues dans « ce Rapport 2020 sur la traite des personnes »

Mendicité, toujours présente
Le service dirigé par Mike Pompéo reconnait les efforts consentis par l’Etat dans le cadre du retrait des enfants de la rue, surtout dans ce contexte de la pandémie du coronavirus. Mais, regrette le défaut d’application de la loi n° 2005-06 du 10 mai 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes.
En effet, il fait état de cinq (5) individus reconnus coupables d’exploitation en mendicité. L’un d’eux a été condamné à 2 ans avec sursis et une amende de 50 000 f Cfa. Ce qui n’était pas conforme aux sanctions prévues dans la loi de 2005, regrette l’institution américaine. Dans cette loi parcourue par Senego, ce délit est puni d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 500 000 francs à 2 000 000 francs.
Lois et décrets au tiroir
Le département d’Etat américain constate aussi que le projet de loi et ses décrets d’application destinés à moderniser les Daaras sont toujours en gestion. Sur le fond, il regrette le taux d’interdiction par le Sénégal, de la mendicité forcée, dans cette loi.
Tourisme et exploitation sexuelle
Le tourisme et l’exploitation sont toujours une réalité au Sénégal, sans effort considérable du gouvernement en place de régler ces fléaux.« Le gouvernement n’a fait aucun effort pour réduire la demande de rapports sexuels commerciaux. En particulier dans la région aurifère du sud-est de Kédougou où ils soumettent également nigérianes, guinéennes, maliennes et les Burkinabés au travail forcé et au trafic sexuel », selon le rapport 2020 sur la traite des personnes.
« Des femmes ouest-africaines sont soumises à la servitude domestique et au trafic sexuel au Sénégal, y compris pour le tourisme sexuel impliquant des enfants, par des touristes de France, de Belgique, d’Allemagne et d’autres pays », rajoute ce rapport.