La mise en œuvre du plan national d’adaptation de la pêche et de l’aquaculture aux conséquences du changement climatique nécessite quelque 139 milliards de francs CFA, a annoncé le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye.
Cet investissement est « un impératif pour permettre à notre secteur si vulnérable aux changements climatiques, de maintenir sa dynamique de performance« , a-t-il indiqué.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime cosignait, avec son homologue Abdoulaye Baldé (Environnement et Développement durable), le document final du plan national d’adaptation aux changements climatiques du secteur de la pêche et de l’aquaculture, rapporte l’agence de presse sénégalaise.
Oumar Guèye a appelé les parties prenantes à s’engager dans cette perspective, afin de « renforcer la résilience des ressources halieutiques et des communautés côtières pour une pêche durable et le développement de l’aquaculture« .
Ce document constitue « un important travail de concertation et d’échange entre mes services, le ministère de l’Environnement, le comité national changement climatique (COMNAC) et d’autres partenaires techniques et financiers« , a-t-il fait savoir.
« La dimension climatique sera au cœur de toutes les orientations politiques des projets et programmes pour la pêche et l’économie maritime« , a assuré le ministre, selon qui « la variabilité climatique constitue une réelle menace du fait des modifications des paramètres et conditions environnementales de notre écosystème marin et côtier« .
S’y ajoute que les changements climatiques engendrent notamment « la modification de certaines espèces comme la sardinelle, dont les études ont révélé sa migration du Sénégal vers le Maroc en passant par la Mauritanie« , a-t-il fait valoir.
Il a de même fait observer que « la production excessive » de dioxyde de carbone par les usines, véhicules et autres moyens de transport « contribue de manière inexorable au dérèglement des cycles biogéochimiques des océans notamment, par leur capacité à absorber le dioxyde de carbone de l’atmosphère« .
Désormais, a souligné le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, « la dimension climatique sera au cœur de toutes les orientations politiques, conformément à l’Accord de Paris sur le climat et le cadre de Cancun« .
« La mise en œuvre de ce plan, validé par toutes les parties prenantes, nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières, alors que le financement climatique se réfère à des ressources locales nationales ou transnationales qui peuvent être tirées de sources publiques, privées ou alternatives de financement« , a indiqué Oumar Guèye.