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Quelles institutions pour gérer les richesses minérales du Sahel ? (Mamadou Lamine Diallo)

La junte militaro-civile de Bamako voudrait rédiger une nouvelle constitution et créer un organe pour organiser les élections à la place de l’administration. Elle demande un délai de cinq ans, la CEDEAO refuse et décide d’étrangler les populations maliennes.

C’est bien le capital social qui est en jeu, je ne cesse de le répéter. L’Afrique est faible par ses institutions. Sans institutions robustes, point de développement. Les manipulations constitutionnelles sont monnaie courante. La Justice est aux mains de politiciens sans épaisseur.

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Je ne sais pas de combien de temps doit disposer la junte au Mali. Le problème est réel. Même dans notre pays où le capital social est plus robuste, la constitution est révisée à tort et à travers et peut être interprétée dans tous les sens.

Or, si les institutions d’une gouvernance démocratique ne sont pas en place, la gestion des rentes minières sera violente. Le partage de la rente se fera de manière injuste et les groupes qui se sentent exclus, finissent dans la violence, encouragés toujours par des puissances extérieures.

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Les exemples de la Sierra Leone et du Liberia doivent être médités. Le Sénégal doit éviter que le Mali devienne un État failli. Nous avons déjà perdu plusieurs dizaines de milliards à cause des sanctions ridicules de la CEDEAO. Doit-on continuer dans cette direction ?

Le Sénégal devrait envoyer des experts sérieux auprès du pouvoir malien et examiner avec eux le projet de constitution et de création d’un organe chargé d’organiser des élections. Évidemment, pas le tailleur constitutionnel IMF qui s’est fait humilier à Rufisque comme BBY dans ce pays. Même si le chef de BBY crie victoire avec les statistiques sur le nombre de communes, on sait que les Régions de Dakar, Diourbel et Thiès concentrent plus de 80% de l’économie et de la population.

Elles portent le changement à venir, il nous faut préparer les réformes futures. Wallu Sénégal, classé troisième aux élections territoriales du 23 janvier 2022, derrière BBY et YEWI, à plus de 450.000 voix, 28 communes, le département de Diourbel et la Ville de Pikine, a un grand rôle à jouer.

Dossier nouveau : A quand la deuxième révolution électorale du Sénégal ?

C’est Maître Abdoulaye Wade qui a mené la première révolution électorale du Sénégal avec l’introduction des isoloirs dans les bureaux de vote. Auparavant, les chefs de villages, les personnalités influençaient et orientaient le vote des citoyens. Avec les isoloirs, un pas fut franchi vers le secret du vote. Le Sénégal prit le chemin de l’alternance politique qui reconnaît le fait majoritaire.

Dans ces élections locales, la DGE a fait montre d’un grand professionnalisme. Je la félicite et cela me permet de dire que le Sénégal est mûr pour avoir un organe autonome de gestion des élections, y compris des élections syndicales. Elle pourra avoir sa propre administration dans les communes et départements, et même son imprimerie si cela est utile.

Reste l’équation de la DAF. Ces cartes d’électeurs confiées à la Malaisie sont une aberration. Plus de 65 milliards et les données personnelles du peuple vendangées. On ne peut plus faire de duplicata. Ce n’est pas loin d’une trahison nationale. Aly Ngouille Ndiaye, maître d’œuvre de cette catastrophe, ne peut pas prétendre être notre premier ministre.

La deuxième révolution électorale devra séparer carte d’identité et carte d’électeur et rapatrier nos données personnelles de Malaisie. Elle devra mettre en place un organe de gestion des élections à l’exemple du Canada. Plus de possibilité de corrompre des représentants dans les bureaux de vote. Et le bulletin unique sera au rendez-vous.

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5 commentaires

  1. OnTeTrouvera

    Ce vieux singe ne parle que de richesses minérales. Quand Macky a convié tout le monde pour la conférence sur les ressources à Diamniadio tu était ou ?


  2. ''''...

    Vraie grande gueule et même pas une once de représentativité.

    C’est vrai que l’on peut résumer ces locales,au vu du profil de certains élus, en quatre mots: la REVANCHE DES CANCRES.

    Comme quoi les populations préfèrent les gens qui compatissent à leurs douleurs aux narcissiques forts en thème mais sans coeur.

    GASTON MBENGUE a parfaitement raison ,seuls ceux qui ouvrent leurs téléphones et leurs coeurs aux démunis ,seuls ceux qui aident des gens comme lui à aider les autres ont été élus.

    On ne peut plus rester dans sa tour d’ivoire et penser conquérir le vote des Sénégalais.

    A bon entendeur, salut.


    PS: j’ai entendu le nouveau maire de Rufisque ,un homme au parcours élogieux, dire que le budget d’une mairie ce n’est pas pour financer des baptêmes…..etc, etc.

    Eh bien ,on l’attend  » au pied du mur » car après le passage du BON SAMARITAIN ,le regretté MBAYE JACQUES DIOP ,je me demande si le nouvel comprend ce que les Rufisquois attendent d’un maire.

    Qui vivra verra.


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