Protestant contre des tortures sur un des leurs : Des détenus du Camp pénal en grève de faim

Encore un mouvement d’humeur de détenus. Des prisonniers du Camp pénal de Liberté VI, notamment ceux des chambres 14 et 12 ont entamé hier, dimanche 21 février 2021, une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements dont ils sont victimes.

Guy Marius Sagna rend publique l’affaire

Selon l’activiste Guy Marius Sagna qui, dès la matinée d’hier, a informé l’opinion publique nationale et internationale du démarrage de cette grève de la faim à la prison du Camp pénal, les pensionnaires ont pris cette option, en soutien à un des leurs qui aurait été bastonné et blessé par des gardes pénitentiaires.

Actes de tortures répétés sur un détenu

«Ce matin (hier dimanche matin) Abdou Lahad Sow a été tabassé par les gardes pénitentiaires. La semaine passée, il a été aussi frappé et blessé aux jambes et mis en cellule pendant 8 jours, tout en sachant qu’il est asthmatique. Par solidarité, pour l’arrêt immédiat de ces tortures, les détenus ont entamé une grève de faim pour une durée illimitée. Des Abdou Lahad Sow il y en a beaucoup en prison. Il est temps que cela cesse. Les détenus (es) ont des droits. DOY NA », alerte M. Sagna.

Les autorités entrent en action

Guy Marius Sagna, tout en saluant la diligence des autorités qui ont pris langue avec les détenus, se désole du fait que la seule préoccupation de ces derniers est de mettre fin à la diète et non aux sévices que dénoncent les détenus. «Je me réjouis de voir que les autorités ont commencé à discuter avec les prisonniers. Je me désolé cependant de constater que leur seule préoccupation est l’arrêt de la grève et non l’arrêt des tortures qui poussent régulièrement à la grève des prisonniers. Certaines autorités ont même nié les faits indexés».

1 COMMENTAIRE
  • Mamadou Diédhiou

    La torture dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie est légendaires. C’était la mort d’un détenu en garde à vue au commissariat central qui avait déclenché l’affaire des policiers radiés, un membre du PDS Modou S’y si j’ai bonne mémoire, avait dans l’affaire de Me Sèye, nommément cité le colonel Diedhiou commandant de la brigade de Thionck à l’époque, de brancher du 220 v sur les parties intimes. Il n’y a jamais de suite à cela. Je ne pense pas que les méthodes d’électrocution continuent, mais que la police prennent ceux qui les ont âprement défiés et les traite dignement, ça n’existe nulle part au monde. Les policiers et gendarmes du monde entier sont rancuniers, gare à celui qui les a fait perdre le repos.

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