Procès de Grand-Bassam : le procureur exige la perpétuité pour les appelants

En Côte d’Ivoire, le mercredi 11 février a marqué une nouvelle étape dans le procès en appel concernant l’attentat de Grand-Bassam. Au tribunal d’Abidjan-Plateau, quatre des dix personnes initialement condamnées à la réclusion à perpétuité ont été de nouveau entendues. Les débats ont été centrés sur les réquisitions et les plaidoiries.

Le procureur de la République, Bruno Aka Djévié, a présenté ses requêtes devant la cour. Il demande la confirmation des charges pour complicité d’assassinat et acte de terrorisme à l’encontre des accusés, soulignant leur implication dans les événements. Cependant, il a requis l’abandon des poursuites liées à la possession illégale d’armes à feu.

Malgré la défense qui plaide pour l’acquittement, soulignant que les preuves de complicité ne sont pas formelles, le procureur insiste sur le maintien des peines prononcées en première instance. Du côté de la partie civile, l’avocat Me Camara Amadou est convaincu de la culpabilité des accusés, les accusant d’avoir soutenu Kounta Dallah, l’organisateur de l’attentat revendiqué par Aqmi, qui a coûté la vie à 19 personnes.

Pour Me Camara, il est essentiel d’appliquer « toute la rigueur de la loi pénale » afin de rendre justice aux victimes, également à travers des réparations financières permettant leur reconstruction après le traumatisme vécu. En revanche, l’un des avocats de la défense, Me Zadi Jonas, s’interroge sur le manque de preuves établissant le lien direct de ses clients avec le groupe Aqmi.

Le verdict est attendu pour le 14 février. Cet article a été rédigé en s’appuyant sur des informations diffusées par le site de nos confrères de Sud Quotidien, qui suivent de près ce procès sensible.