Présidentielle 2024 : Les engagements incontournables du futur chef d’Etat

Ce matin, un ami m’a demandé de lui suggérer 3 ou 4 points essentiels d’engagement que le futur Président de la République du Sénégal devra promettre aux citoyens lors de la campagne électorale et les concrétiser une fois élu. Tout au long de cette campagne électorale à la présidentielle 2024, la Plume Citoyenne analysera les réels enjeux et questions essentielles du pays et apportera des conseils aux populations afin de leur permettre de choisir le meilleur candidat qui porte leurs vraies aspirations. Donc allons-y pour cet épisode1. Voici mes suggestions selon ma vision de la gestion de la chose publique et de ce qui va vraiment booster l’émergence et assurer la stabilité sociale du pays. Tout d’abord, comme à l’américaine, les 100 premiers jours du nouveau chef d’État sont cruciaux. Ils doivent être empreints d’engagements forts porteurs d’espoir pour un quinquennat (mandat de 5 ans) pragmatique, dynamique et efficace pour le pays. Sans plus tarder, après son investiture, après avoir mis en place un gouvernement opérationnel, près à diligenter son programme lequel programme doit être conforme aux besoins des populations, le nouveau gestionnaire de la République doit prendre ces engagements suivants qui, à mon avis, vont changer favorablement la marche de la nation sénégalaise et orienter le destin du peuple vers de meilleurs horizons. Présidentielle 2024 (Episode 1) Les engagements incontournables du futur chef d’Etat

Voici les trois (3) ou quatre (4) premiers engagements que je suggère au candidat élu Président de la République du Sénégal.

1. Tout d’abord, FAIRE FOCUS SUR LA PAIX.

C’est-à-dire, RÉCONCILIER le peuple en lui faisant oublier ces trois (3) longues années de soubresauts politiques et de désordre social qui ont divisé le peuple dans sa chair. Cela passe nécessairement par la révision du dossier judiciaire à travers une loi d’amnistie du principal opposant politique Ousmane Sonko et de tous les détenus de ces malheureux événements passés. Car plus ces détenus sont en prison, plus la situation sera délétère dans le pays. Après tout ce qui s’est passé nous avons besoin de plus de sérénité pour embrasser les défis et enjeux qui nous attendent dans les cinq prochaines années. Ainsi, ces gros chantiers quinquennaux qui attendent le nouveau Président, l’obligent à prendre deux autres engagements majeurs qui vont mettre le Sénégal sur la voie du travail rien que le travail pour l’essor économique, industriel, social, culturel et sportif du pays.

2. Il s’agit d’ASSAINIR L’ADMINISTRATION SÉNÉGALAISE.

C’est-à-dire DÉPOLITISER complètement l’administration et la DÉPOUILLER de tout ce qui n’est pas du ressort ou du service d’un agent de l’Etat. Il s’agit entre autre de mettre en place “une veille de contrôle de l’efficacité et de diligence des affaires publiques” au sein de toutes les institutions au service de la nation sénégalaise. À savoir : le gouvernement c’est-à-dire les ministères et les agences et directions rattachées. Ainsi que dans toutes les collectivités territoriales, les mairies, préfectures, etc. Surtout interdiction totale de faire de la politique pour tous les services en charge de la collecte des (impôts et taxes) ou de la gestion du patrimoine public, tels que la douane, la direction générale des impôts, les cadastres et le trésor public et autres institutions en charge des deniers publics comme par exemple la caisse de dépôt et de consignation. Dépolitiser et assainir également toutes les hautes instances judiciaires telles que la cour de cassation, le conseil constitutionnel, la cour suprême, etc. Et pour éviter toute politisation de la chose publique, toutes les nominations au niveau des agences et directions de l’Etat, doivent se faire par un appel à candidature. Ce qui évitera que l’on parle de nominations politiques. Tous ces engagements feront limiter la corruption, la concussion, la prévarication et le clientélisme politique ou autres dérives et vont ainsi permettre aux acteurs du développement notamment le secteur privé national et autres acteurs économiques de pouvoir miser sur le fast-track administratif c’est-à-dire la diligence et la perspicacité de l’administration publique pour booster l’émergence tant attendue au Sénégal. Car il ne faut pas oublier que si l’administration publique est la manivelle qui permet au train de l’émergence d’avancer, les acteurs du développement économique et social (secteur privé et autres) sont ceux qui rendent l’émergence possible. Donc, il est du devoir de cette administration sénégalaise, tous fonctionnaires de l’État confondus, de jouer leur rôle premier, celui de « bannir tous les goulots d’étranglement administratifs qui font entrave à l’émergence ». Ce qui nous amène au 3ème point essentiel d’engagement que le nouveau chef d’État doit également prendre.

3. ROMOUVOIR LA CULTURE DU PATRIOTISME ÉCONOMIQUE ET PROTECTIONNISTE

 Pour cela, il faut promouvoir la préférence nationale, en DONNANT CARTE BLANCHE aux acteurs du développement afin de leur permettre de booster l’émergence du Sénégal. À savoir – Privilégier l’expertise nationale et le savoir-faire local en cas d’appel d’offres. – Inciter les distributeurs à promouvoir le made in Sénégal et également les populations à consommer davantage la production locale. – Enfin en cas d’embauche, d’offres d’emploi, favoriser le recrutement de la main[1]d’œuvre locale expérimentée. Et qui dit culture du patriotisme économique parle aussi de culture du protectionnisme industriel. Cela passe nécessairement par l’interdiction d’exporter les produits miniers non transformés pour permettre l’essor de l’industrialisation locale. Tout cela implique de la part du nouveau chef de l’Etat, de toujours mettre en priorité dans son agenda quotidien « la culture du patriotisme” à travers le civisme, la citoyenneté, la culture de l’intérêt général et collectif à tous les niveaux d’activité, avec le slogan “Senegal first !”, pour l’emprunter chez Trump. Cette culture du patriotisme doit être portée par tous les secteurs d’activités, que ça soit sur le plan de l’économie, de l’éducation, de l’environnement, de la recherche scientifique et technologique, de la culture, du sport (en prenant exemple sur nos nos vaillants lions de la Teranga -:) sans oublier la prise en compte de l’ingrédient principal et incontournable de notre émergence : Il s’agit de LA JEUNESSE sénégalaise (filles et garçons ) qui sont AU CŒUR DE TOUTES LES POLITIQUES. Car chaque engagement ou décision pris au sein du gouvernement, les concernent au plus haut niveau, étant donné que cette jeunesse est dépositaire du legs de chacun de nos actes posés. Surtout les actes posés par le chef d’État.

En dernier lieu, comme suggestion,

4. LA RECONSTRUCTION DE L’ÉTAT DE DROIT

 Il faut aussi savoir que tous ces engagements incontournables à l’émergence et à la stabilité sociale du pays, reposent fondamentalement sur la reconstruction de l’état de droit. À savoir, que le nouveau Chef de l’État doit réduire drastiquement ses pleins pouvoirs et donner plus d’indépendance notamment à l’appareil judiciaire en déléguant la magistrature suprême au plus haut gradé des officiers et laisser ce dernier nommer les sages du Conseil constitutionnel. Ces derniers doivent être complètement apolitiques et partisans et être au service exclusif du droit. Et enfin, pour protéger son bilan matériel et immatériel au soir de la fin de son mandat, une dernière suggestion au nouveau Chef de l’Etat, serait de mettre en place un service de renseignement financier ou renforcer l’OFNAC. Ce qui lui interdirait d’interférer en cas de fraude et laisser les autorités en charge, remettre tous les rapports au pôle judiciaire financier qui s’autosaisit directement. Ce qui évitera au Président de mettre ses coudes sur certains dossiers. Puisse le Sénégal sortir réconcilié de toutes ces péripéties politiques au soir du 25 février 2024 et qu’au lendemain de l’investiture du nouveau Président, le Soleil nous sourit porteur de meilleurs espoirs pour le peuple réconcilié et prêt à prendre son destin en main, le cœur souriant et plein de projets fructueux et prospères. Ainsi soit-Il et il en est ainsi !

PlumeCitoyenne MaremKANTE

Samedi 27 janvier 2024

Présidentielle 2024 (Episode 1) Les engagements incontournables du futur chef d’Etat