Pr Louise Fortès alerte sur la mortalité liée aux infections associées aux soins au CHNU de Fann

Pr Louise Fortès alerte sur la mortalité liée aux infections associées aux soins au CHNU de Fann

Cent trente-neuf décès sont désormais attribués aux infections associées aux soins, selon les déclaration du Pr Louise Fortès, experte en maladies infectieuses et en prévention des infections au Centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann. Cette information se base sur les dernières analyses de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Nous savons que ces infections sont responsables d’une mortalité élevée et que 40% d’entre elles sont dues à une mauvaise hygiène des mains », a-t-elle affirmé lors d’un précongrès.

Ce précongrès a été organisé autour du 2ème Congrès de la Société sénégalaise de Pathologie infectieuse tropicale (SOSEPIT), qui avait pour thème la « Prévention et contrôle de l’infection ». Il a eu lieu le lundi 28 avril 2025, juste avant le lancement officiel du congrès dans l’après-midi. Les discussions ont porté sur l’importance de l’hygiène des mains en tant que moyen simple et efficace pour réduire les infections.

Pr Fortès a souligné que l’hygiène des mains, qu’elle soit réalisée avec des flacons de solution hydro-alcoolique ou via le lavage au savon, est cruciale pour diminuer le taux d’infections associées aux soins. Elle a également comparé le taux d’infections dans différents contextes économiques, révélant que 15% des patients dans les pays à ressources limitées contractent ces infections, contre 7% dans les pays développés, d’après les chiffres de l’OMS.

Concernant la résistance aux antimicrobiens, thème principal du congrès de la SOSEPIT, Pr Fortès a averti qu’elle pourrait entraîner pas moins de dix millions de décès d’ici 2050 selon l’OMS, dont quatre millions en Afrique. Ce phénomène est en grande partie imputable à l’automédication, la prescription excessive et la vente illégale d’antibiotiques.

Elle ajoute que l’utilisation des antibiotiques ne se limite pas aux soins humains, puisqu’ils sont aussi employés en agriculture et pour la croissance des animaux. Afin de prévenir les infections et réduire la résistance antimicrobienne, Pr Fortès préconise la formation du personnel soignant ainsi qu’une sensibilisation accrue sur l’utilisation rationnelle des antibiotiques, tant dans le secteur de la santé que dans d’autres domaines.

Ces informations sont rapportées d’après le site de nos confrères de Sud Quotidien, mettant en lumière les discussions tenues lors de ce rassemblement médical d’envergure à Dakar.

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